Une tempête dans un verre d'eau. Si l'on devait qualifier la situation vécue par les Friedman au cours de l'année 1984, ce serait par cette expression française. En effet, le long métrage Capturing the Friedmans raconte l'histoire d'un incident familial survenu au États-Unis qui s'est transformé en véritable scandale populaire.
Comment la situation s'est-elle écroulée pour Arnold et Jesse Friedman ? Chacun a son rôle à jouer dans l'histoire ou plutôt, il semble que ce soit aux deux accusés qu'il fut attribué de force... (...)
[...] Les citoyens suivaient aveuglément l'information que leur avait transmise la police et les médias en y ajoutant leur propre opinion, tout comme un peuple peut suivre le discours politique d'un chef d'État avide de pouvoir et de richesses. Créer un regroupement qui se positionne contre l'ennemi, exagérer le délit du criminel pour finir par l'attribuer à toutes sortes de situations, adhérer au discours dominant qui prône la condamnation des accusés bref, un incident qui étiquette quelqu'un comme étant un pédophile ou un terroriste, n'est-ce pas du pareil au même? Bibliographie Livre Leman-Langlois, Stéphane (2007), La sociocriminologie, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal. Audiovisuel Jarecki, Andrew (2003), Capturing the Friedmans, États-Unis, HBO Documentary min. [...]
[...] Tout en décortiquant chacune des étapes de la réaction sociale, un parallèle évident s'établit entre la théorie de Becker et la situation des Friedman. Premièrement, le délit commis par M. Friedman consistait à se procurer des revues de pornographie infantile. Depuis combien de temps agissait-il de la sorte? Nul ne le sait. Ce n'est cependant que lorsque les policiers l'ont découvert, que cet acte fut qualifié de criminel. Deuxièmement, le processus qui définit plus précisément ce délit s'enclenche et produit même la possibilité que d'autres actes déviants aient été commis, tels que l'agression d'enfants participant à ses cours d'informatique. [...]
[...] Arnold grandit donc avec sa mère dans la pauvreté et le manque d'éducation. Par ailleurs, sa mère fréquentait divers hommes et s'adonnait à ses ébats sexuels presque devant ses enfants. De plus, quand Arnold n'avait que 13 ans, il affirma avoir essayé d'avoir des relations sexuelles avec son petit frère de 8 ans. À 20 ans, étant toujours attiré vers les mineurs, il consulta un thérapeute qui lui assura qu'il pouvait contrôler ses envies sans problème. L'ensemble de ces événements influença nettement la façon d'être et de penser de M. [...]
[...] Chacun a son rôle à jouer dans l'histoire ou plutôt, il semble que ce soit aux deux accusés qu'il fut attribué de force Le calme avant la tempête Great Neck était une petite communauté tranquille et sans histoire au nord de Long Island jusqu'à l'arrivée du fléau portant le nom d'Arnold Friedman. Ce dernier était un bon père de famille ainsi qu'un professeur d'informatique et de piano. En 1984, sa vie bascula soudainement lorsque les policiers trouvèrent une revue de pornographie infantile dans son courrier personnel. La maison fut alors fouillée de fond en comble, ce qui mena à la découverte d'autres magazines pédophiles dans le bureau privé de M. Friedman. [...]
[...] Friedman. Tout d'abord, pour lui, le sexe n'était pas un tabou puisqu'il avait été témoin du comportement insouciant de sa mère pendant sa jeunesse. L'opinion par rapport au sexe était tout le contraire pour sa femme qui semblait, selon le témoignage d'un de ses fils, n'être utile que pour la reproduction (Capturing the Friedmans, 2003). C'est pour cette raison que des accusations de la sorte ne semblaient pas étonner Arnold, qui avait d'ailleurs déjà eu des relations sexuelles avec des enfants et avait consulté des revues de pornographie infantile avant d'habiter à Great Neck. [...]
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