Intuition de savoir qui l'on est, connaissance de soi, conscience de soi, pensée propre, Emmanuel Kant, cogito, caractère des individus, Descartes, identité juridique, identité psychique, singularité
Un enfant ne naît pas se pensant lui-même, seulement avec le sentiment d'être quelque chose ; un être qui bouge, se déplace, un être doté de deux mains, de deux jambes, un nez. Mais c'est à l'instant où il dit "Je" pour la première fois, qu'il prend conscience qu'il n'est pas juste un être de chair, mais qu'il est quelqu'un, qu'il est "Je", une personne qui est douée de penser soi-même. C'est ainsi que Kant dit "Il n'avait auparavant que le sentiment de lui-même, il en a maintenant la pensée" (Anthropologie du point de vue pragmatique). Mais la réponse "Qui suis-je" admet-elle une réponse exacte ? En effet, suis-je ce que je suis vraiment, ce que j'ai conscience d'être ou bien l'image que je renvoie aux autres ?
[...] L'intuition de savoir qui l'on est est-elle exacte ? Un enfant ne naît pas se pensant lui-même, seulement avec le sentiment d'être quelque chose ; un être qui bouge, se déplace, un être doté de deux mains, de deux jambes, un nez. Mais c'est à l'instant où il dit « Je » pour la première fois, qu'il prend conscience qu'il n'est pas juste un être de chair, mais qu'il est quelqu'un, qu'il est « Je », une personne qui est douée de penser soi-même. [...]
[...] La façon de penser et d'être ? Cela n'a pas d'influence immédiate, ce qui permet de distinguer le corps de l'esprit, la conscience, à moins que consciemment cela traduise une idéologie. De plus, si je considère que je suis ce que j'ai conscience d'être, le « qui suis-je ? » pourra de même être faussé. En effet, Freud révèle l'existence d'un inconscient, c'est-à-dire d'un lieu psychique qui recueille les pulsions, les désirs et les souvenirs qui sont source de déplaisir. Il obéit à des lois de fonctionnement qui lui sont propres. [...]
[...] Un « je » différent pour chaque personne Alors, il existe différents « Je » en fonction des personnes. Il prend en compte la conscience et les caractéristiques que nous possédons en fonction de notre culture, éducation, mais aussi de notre apparence corporelle. Pour la majorité de personnes, le « Je » est « intact ». Néanmoins pour d'autres, la conscience psychologique qui peut être considérée comme mémoire peut être altérée. Ainsi, la conscience éclate en plusieurs petits morceaux. C'est le cas pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. [...]
[...] Il s'est premièrement « attaqué » aux fondations, qui sont les sens et la raison. Celles-ci n'ont pas résisté. Il s'est aperçu qu'un « malin génie » s'amusait à le tromper. C'est alors qu'il était évident qu'il fallait qu'il soit pour être trompé. « Je » est donc une substance pensante, un « cogito ». Mais « Je » n'est pas forcément une conscience psychologique, il désigne également l'être que nous sommes, le corps que nous avons. Une carte d'identité peut aussi désigner, juridiquement parlant, ce que nous renvoyons charnellement aux autres. [...]
[...] Qui sont-elles désormais ? Correspondent-elles toujours au « Je » qui renvoie au leur enveloppe corporelle ? Hormis le fait que ces personnes n'ont plus accès à l'intégralité de leur mémoire, le « Je » est puissant et inaltérable. Malgré tous les changements du corps, de manières de penser, de vivre, d'âge une personne dira « Je » à 90 ans de la même façon qu'elle le disait la première fois en étant enfant. Alors la question « Qui suis-je ? » n'admet pas de réponse exacte. De manière générale, personne n'est identique et il ne peut donc y avoir de réponse prédéfinie. [...]
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