Tout projet individuel ou collectif est normalement inspiré et soutenu par une croyance qui induit certains types de comportements. La croyance religieuse élève l'homme au-dessus de sa condition et lui donne une espérance. La croyance philosophique conduit aussi l'homme à cultiver ce qui le différencie des autres êtres, la raison, à trouver une réponse à ses interrogations sur son origine et sa finalité, à donner un sens à sa vie. La croyance politique est l'adhésion à un projet social, la participation à une dynamique du mieux-être.
Toute croyance est facteur d'épanouissement personnel et d'intégration sociale. «Le plus grand malheur, a dit René Bazin, pour les individus comme pour les peuples, c'est de ne pas avoir d'idéal » c'est-à-dire de croyance. De fait, un individu ou un peuple sans croyance, sans projet ne peut être que désabusé. Une croyance, au contraire, engendre l'enthousiasme. Plus forte est la croyance, plus grand est l'enthousiasme, plus grande est la volonté de la faire partager, plus grand aussi est le risque de vouloir l'imposer au besoin par la force lorsque le discours ne suffit pas ou d'éliminer le récalcitrant lorsque la force est impuissante à le réduire. Telle est, hélas, la nature de l'homme que des intentions bonnes à l'origine sont souvent perverties. L'histoire nous enseigne, en effet, abondamment, que toute croyance forte porte en soi les germes de l'intolérance. D'où l'importance que les individus et les peuples croient fortement aux valeurs humaines.
[...] Plus forte est la croyance, plus grand est l'enthousiasme, plus grande est la volonté de la faire partager, plus grand aussi est le risque de vouloir l'imposer au besoin par la force lorsque le discours ne suffit pas ou d'éliminer le récalcitrant lorsque la force est impuissante à le réduire. Telle est, hélas, la nature de l'homme que des intentions bonnes à l'origine sont souvent perverties. L'histoire nous enseigne, en effet, abondamment, que toute croyance forte porte en soi les germes de l'intolérance. D'où l'importance que les individus et les peuples croient fortement aux valeurs humaines. I. [...]
[...] Mais pas le Parti et à Ivanof . Une fin collective justifie tous les moyens, et non seulement permet, mais exige que l'individu soit en toute façon subordonné et sacrifié à la communauté Des manifestations d'intolérance de ce type persistent malheureusement et revêtent le même caractère de barbarie, trahissent le même aveuglement, le même mépris de l'homme, le même culte de la force brutale. Il suffit de citer les massacres au Rwanda et en Tchétchénie, les massacres aussi et la purification ethnique en Bosnie . [...]
[...] Les musulmans ont aussi, dans les temps anciens, traqué l'infidèle. Confondant toujours loi divine et loi humaine, pouvoir religieux et pouvoir temporel, ils se livrent encore, ici ou là, au nom de Dieu, à des actes inadmissibles comme les conversions forcées de chrétiens au Soudan ou les assassinats d'intellectuels ou d'enfants en Algérie. Les hindouistes ont pu aussi, il y a peu, au nom de leur croyance, se livrer à d'horribles massacres. En Israël même, où l'État n'a pas encore été laïcisé, des signes d'intolérance se manifestent parfois. [...]
[...] Mais la victoire n'est jamais totalement acquise. Il existe encore des sociétés dont les conceptions sont primitives et peuvent être contagieuses. Au sein même des sociétés évoluées et démocratiques, il arrive que de telles conceptions ressurgissent. Il convient donc de rester vigilant et de mener sans cesse L'idée d'éducation destinée à maintenir au plus haut niveau la conscience de la supériorité absolue des valeurs humaines. La faculté d'intolérance des hommes ne pourra ainsi s'exercer qu'à l'égard de ceux qui seraient tentés de contester cette supériorité. [...]
[...] La plus salope des créatures ? La plus vile et la plus soumise et la plus cruelle Cette triste vision de l'homme ne doit pas cependant conduire à désespérer. Quoi que l'on puisse dire et quelles que soient les images qui pourraient porter â penser le contraire, l'homme a une véritable aptitude au bien. «Dieu déchu qui se souvient des Cieux comme il a été dit, il peut surmonter sa faiblesse, dominer ses instincts et ses passions pour peu que l'on sache l'aider, le guider, l'accompagner. [...]
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