Sciences et interprétation, Nietzsche, objectivité, recherche d'exactitude, méthodes scientifiques, incertitudes, signes énigmatiques, connaissance du monde, mathématisation, logique, connaissance analytique, sciences humaines
Le sujet nous amène à soulever plusieurs questions : l'interprétation est-elle une science ? La science a-t-elle besoin de l'interprétation ? Ou encore, la science est-elle elle-même une interprétation ? On interprète ce qui est obscur, ce dont le sens ne va pas de soi. L'interprétation permet de comprendre ce qui était initialement incompréhensible. Prenons l'exemple de l'interprète pour une langue étrangère : la traduction est un passage, une intermédiation. L'interprétation ne va pas de soi : les devins et les prophètes interprètent les signes, les présages, la volonté des dieux. La science, et les sciences encore davantage, s'élèveront contre ce type d'interprétation jugée trop peu rationnelle et invérifiable.
C'est l'exemple même de ce qui n'est pas falsifiable. Pourtant, l'interprétation a été élevée en science : l'herméneutique en témoigne. Celle-ci se développe au 19e siècle et consiste en l'interprétation de textes. De plus, la part de l'interprétation est très présente avec les sciences humaines (Dilthey). Ce rôle dans les sciences humaines n'est-il pas significatif du rôle dans toute science de l'interprétation ? Ainsi, l'interprétation suppose une marge de manoeuvre, une ouverture et une incertitude. Une science qui se caractériserait par l'interprétation serait alors à opposer à un savoir exact, précis...
[...] De plus, la part de l'interprétation est très présente avec les sciences humaines (Dilthey). Ce rôle dans les sciences humaines n'est-il pas significatif du rôle dans toute science de l'interprétation ? Ainsi, l'interprétation suppose une marge de manœuvre, une ouverture et une incertitude. Une science qui se caractériserait par l'interprétation serait alors à opposer à un savoir exact, précis Ne faudrait-il pas penser LES interprétations plutôt que l'interprétation ? N'y a-t-il pas dès le départ plusieurs interprétations ? Si oui, se valent- elles ? [...]
[...] II) Les sciences ont besoin de l'interprétation A. Le besoin d'interpréter L'interprétation peut être nécessaire selon deux conceptions différentes du monde. Dans un premier temps, dans un monde créé ou ordonné par un être supérieur, les phénomènes ont un sens, mais ce dernier ne nous est pas facilement accessible. Dans un second temps, le monde est conçu comme n'ayant pas de sens, du moins l'on ne peut pas le supposer. La connaissance des phénomènes est alors difficile pour l'homme parce que leur appréhension immédiate ne suffit pas, voire est un obstacle. [...]
[...] Cette pensée culmine avec le falsificationisme de Popper : il faut être précis pour être falsifiable. À travers Popper apparaît un point commun entre la science et l'interprétation : toutes les deux cherchent à prédire et à prévoir. Certes, il faut insister sur les différences de ces prédictions lorsqu'elles sont scientifiques : il y a une différence entre l'astrologie et la science physique. Les hypothèses doivent être audacieuses, autrement dit aller plus loin que la stricte conséquence, aller plus loin que la stricte déduction de ce qui est connu. [...]
[...] L'interprétation est-elle une science ou la science a-t-elle besoin de l'interprétation ? Le sujet nous amène à soulever plusieurs questions : l'interprétation est- elle une science ? La science a-t-elle besoin de l'interprétation ? Ou encore, la science est-elle elle-même une interprétation ? On interprète ce qui est obscur, ce dont le sens ne pas de soi. L'interprétation permet de comprendre ce qui était initialement incompréhensible. Prenons l'exemple de l'interprète pour une langue étrangère : la traduction est un passage, une intermédiation. [...]
[...] Dans la mesure où le sens est caché, le rôle intermédiaire des devins avec les hommes ordinaires est accentué. Ainsi, l'interprétation est le privilège de l'interprète. Donc l'interprétation est contestable et apparaît incertaine. Elle suppose que les phénomènes ont un sens, un sens souvent associé à un monde finalisé. B. La science : le refus du divin et le règne de la logique La science au 17e siècle naît contre une telle conception du monde et de la connaissance des phénomènes. [...]
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