Dissertation philosophique ayant pour sujet l'intérêt.
[...] Leur instinct de survie primait sur leur volonté de solitude. C'est ce que Kant appelle le désir de durer ou bien l'instinct de conservation : l'homme détesterait son semblable mais serait contraint de vivre avec pour se rassurer et pour survivre. La fin justifie les moyens Cette citation de Machiavel appuie la thèse selon laquelle l'homme se servirait des autres hommes pour atteindre son but, la survie par exemple. Enfin, le dernier lien social intéressé que l'on pourrait évoquer ici serait le désir de reconnaissance inhérent à l'espèce humaine. [...]
[...] Pour conclure, on pourrait souligner le fait que l'intérêt n'est pas le seul lien social mais qu'il en forme une partie. La réponse à ce questionnement varierait de manière effective si l'étude d'une autre société avait été faite (par exemple celle des Yanomamis pour qui les notions de travail et d'échange n'existent pas, et qui, par conséquent ne peuvent trouver d'intérêt économique à vivre ensemble). On pourrait alors se poser la question de la valeur du lien social dans d'autres sociétés car finalement : le lien sociale ne serait il pas conditionné par les normes et les valeurs de la société ? [...]
[...] Le premier lieu d'échanges et de relations sociales auquel nous pouvons penser est la famille. Il n'y a pas d'intérêt à vivre en famille. Il est vrai que, étant incapable de subvenir à ses besoins l'enfant a besoin de ses parents ; mais peut on ici parler d'intérêt ? Il semblerait que non car l'intérêt se calcule or l'enfant est bien incapable de calculer, ou même de tirer profit de ses parents. Quel est donc le lien qui pousse les individus d'une même famille à vivre ensemble ? Le principal serait l'amour. [...]
[...] Leurs actions sont totalement désintéressées, ils disent agir au nom de l'amour de son prochain Le lien social entre favorisés et défavorisés se fait aussi de manière désintéressée par le biais des associations caritatives comme l'UNICEF (pour aider les enfants défavorisés), Sidaction (lutte contre le SIDA) ou le Téléthon (pour aider les personnes atteintes de myopathie). Ces associations font simplement appel aux dons des personnes qui se sentent concernées par ces causes. Le don pour ces associations ou l'action que l'on peut mener à leur côté sont désintéressés. On sait que l'on n'obtiendra rien en retour. Pourtant, chaque année, des millions d'euros sont donnés à ces associations. C'est encore une preuve que le lien social sans intérêt existe. [...]
[...] Le lien social devient alors lien marchand. La monnaie médiateur entre les objets et les hommes nous force à admettre l'existence d'un lien social intéressé : la grande majorité des humains souhaite s'enrichir ; or pour s'enrichir, le contact avec les autres est indispensable. Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : ceci est à moi et trouva des gens assez simples pour le croire fût le premier fondateur de la société Rousseau nous montre encore ici que la liaison entre la notion de possession et le lien social existe vraiment. [...]
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