L'intelligence regroupe l'ensemble des aptitudes qui permettent à un individu de s'adapter activement aux situations dans lesquelles le place son environnement. L'intelligence est classiquement divisée en trois types, l'intelligence abstraite ou verbale, l'intelligence pratique impliquant la facilité à manipuler les objets et l'intelligence sociable (comprendre les sentiments d'autrui, se comprendre). Elle est la faculté que les philosophes ont longtemps nommée entendement, ou, souvent, pensée ou raison. L'être humain est considéré comme étant doté d'intelligence. Dès lors, on se demande dans quelle mesure l'animal pourrait paraître comme « une machine dans un corps », de la même manière, dans quelle mesure peut-on attribuer l'intelligence spécifiquement à l'homme. Dans un premier temps, nous verrons que l'opinion commune tend à penser que l'intelligence est exclusivement réservée à l'être humain. Cette partie sera accompagnée de la célèbre pensée de Descartes qui avance que contrairement à l'animal, l'homme est doté d'intelligence, intelligence qui se traduit par le langage. Nous verrons cependant dans un second temps que la civilisation moderne produit des machines capables d'activités de raisonnements que l'homme croyait posséder en propre. Voyant l'énorme potentiel offert par les machines dans la simulation d'activités intelligentes, une branche de l'informatique, appelée Intelligence Artificielle s'est donné pour objectifs la réalisation de programmes informatiques rapprochant le fonctionnement de l'ordinateur de celui de l'intelligence humaine. Dans un dernier temps, nous remarquerons que quand bien même l'intelligence artificielle se développe de plus en plus par l'étude du comportement d'une machine, elle reste une imitation de l'intelligence naturelle de l'homme. Et dans ce cas-là, l'intelligence demeure spécifique à l'être humain.
[...] Les animaux machines qui, privés d'âme, ne peuvent penser. De ce fait, une machine est incapable d'établir un dialogue libre avec un homme. Quand bien même elle est programmée par l'homme pour répondre à des questions qu'elle détecte grâce à certains mots, elle ne peut en aucun cas ressentir le comportement d'un homme, conseiller ce même homme face à une situation complexe. La faculté de parler, de lire, d'écrire et de comprendre est l'une des fonctions naturelles de l'homme et pour ressembler à l'homme, la machine (l'ordinateur) devrait au moins manipuler le langage. [...]
[...] En conclusion, il est nécessaire de rappeler l'importance accordée à l'intelligence naturelle en tant que faculté spécifique à l'homme, tout au long de ce débat. Tout d'abord rappelons que communément, on qualifie l'intelligence comme étant propre à l'homme et que l'animal en est dépourvu de par son manque de langage, son absence de conscience. Cependant on peut rétorquer que de plus en plus, de nos jours, l'intelligence se voit développer comme faculté artificielle, c'est-à-dire intelligence des machines notamment l'ordinateur qui est la machine intelligente par excellence. [...]
[...] L'intelligence artificielle est une discipline dont le nom même constitue un programme scientifique, étonnant : on postule qu'il est possible de construire une machine intelligente ou, autrement dit, qu'il existe une intelligence naturelle (celle de l'homme) et une intelligence artificielle (celle de la machine). Malgré ces développements scientifiques concernant l'intelligence artificielle, l'intelligence naturelle s'impose et reste dominatrice car solidaire des capacités inférentielles du langage et de la conscience. Ainsi, par-dessus toute intelligence (animale, artificielle) elle ne peut être considérée qu'exclusivement réservée à l'homme. [...]
[...] Descartes affirme que le langage n'appartient qu'à l'homme, parce qu'il est le seul à penser : l'animal peut éventuellement émettre des sons, mais il ne parle pas, il n'est pas capable de justifier ce qu'il dit (en le reformulant) et de prouver qu'il en maîtrise la signification. Le langage est le signe de cette faculté qui distingue l'homme de l'animal. Parler, c'est avant tout penser ce que l'on dit. En ce sens, l'homme parle. Même sans les organes nécessaires à la parole, l'homme parle : les sourds et les muets, par exemple, inventent leur langage. [...]
[...] Et dans ce cas là, l'intelligence demeure spécifique à l'être humain. L'intelligence représente la fonction par laquelle l'homme a essayé de se définir des êtres, c'est-à-dire de se situer par rapport à son inférieur, l'animal, et par rapport à son supérieur, la divinité. Dans la tradition occidentale, l'homme s'est considéré comme un entre-deux participant de deux règnes (l'ange et la bête), mais, comme sa parenté avec la divinité est moins manifeste que son appartenance au règne animal, il s'est constamment efforcé de dégager ce qui le distingue de l'animal et ce qui le rapproche de la divinité. [...]
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