Les intellectuels ont eu un rôle central dans la vie culturelle, politique du pays depuis l'affaire Dreyfus.
Il y a la fameuse opposition entre Sartre et Aron, deux grands intellectuels, figures de la vie intellectuelle française. C'est l'affrontement entre socialiste et libéral.
Cela a été marqué par un poids très fort des idéologies. Or, avec le contexte de la crise des idéologies aggravée depuis la fin des années 1980 et le bouleversement des idéologies socialistes, cela a remis en cause profondément la catégorie des intellectuels et leur rôle politique.
Peut-on parler aujourd'hui de fin des intellectuels ou de simple mutation de leurs modes d'engagement ? Les intellectuels sont-ils condamnés au silence ? Ou leur discours a-t-il simplement changé ? (...)
[...] Il défend les thèses du royalisme en soutenant la maison d'Orléans (Bourbons avec les légitimistes, défenseurs sous la Monarchie restaurée de Charles X et les Orléanistes, défenseurs de Louis-Philippe d'Orléans de 1830 à 1848, les deux sont pour le roi et la monarchie en France. Mais les légitimistes sont favorables au retour de la monarchie d'Ancien Régime traditionnelle. Ils défendent le drapeau blanc à fleur de lys. La maison d'Orléans est partisane d'une monarchie limitée par un rôle du Parlement, tenant compte des acquis de la Révolution française. C'est pourquoi Louis-Philippe monte sur le trône en 1830. [...]
[...] Dès lors, les intellectuels auront pour mission de participer aux luttes politiques. Si, dans l'entre-deux-guerres, certains intellectuels de droite restent très importants, notamment dans le giron de l'action française[1], avec MAURRAS, DAUDET. Les courants radicaux, socialistes, irriguent la République des professeurs. Cette gauche attire une frange nouvelle d'intellectuels, de poètes, d'artistes. C'est BRETON, ARAGON, ELUARD, qui adhèrent au parti communiste dès la fin des années 1920. Après la Seconde Guerre Mondiale, c'est la forte pression intellectuelle de SARTRE. Les intellectuels s'engagent massivement, persuadés d'être les voix de la conscience universelle. [...]
[...] Les intellectuels furent également publiquement humiliés (cf. Zheng les mandarins et les élites bafouées, de nombreuses valeurs culturelles chinoises et de nouvelles valeurs occidentales étaient dénoncées au nom de la supériorité du peuple et de ses droits. Le volet culturel de cette révolution consistait par exemple à éradiquer les valeurs traditionnelles. C'est ainsi que des milliers de sculptures et de temples (bouddhistes pour la plupart) furent détruits. L'expression politique se libérait par le canal des dazibao affiches placardées par lesquelles s'exprimaient ces jeunes. [...]
[...] Les intellectuels sont-ils condamnés au silence ? Ou leur discours a t-il simplement changé ? 1 I Les intellectuels ont été longtemps au cœur de tous les combats d'idées mais depuis la fin des années 1970-1980, ils traversent une crise liée à la crise des idéologies 1 A Les intellectuels sont appuyés par une forte tradition née en France. Ils ont été de tous les combats, très présents dans la vie politique du pays jusqu'à la fin des années 1970. [...]
[...] Le compagnonnage avec le marxisme soviétique les a conduits à des prises de position, que le recul historique rend inacceptables. Des soutiens, comme le soutien à la Chine de MAO et à la révolution culturelle[2] (les intellectuels en France en 1960 et 1970 sont tous pro MAO), Ocmer ROUGE au Cambodge au nom de l'anti-impérialisme américain. Devenus plus prudents, les intellectuels apparaissent aujourd'hui moins clairement comme les représentants moraux d'individualisme. Ils se méfient des engagements politiques. Ils restent plus en retrait de la scène politique. Les intellectuels matissent de la perte de valeur. La pensée conservait son universalité. [...]
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