L'intellectuel est celui qui utilise son intellect, qui prend parti dans un débat public par l'action ou les paroles.
La naissance du mot est attribuée à Saint Simon au début du 19ème siècle. Terme repris par Clémenceau lors de l'affaire Dreyfus : intellectuels venus de tous horizons pour se grouper sur une idée (...)
[...] L'intellectuel peut agir et doit le faire. A-t-il raison dans ses engagements ? Pour Raimond Aron et Hannah Arendt, il faut en finir avec les théories distinguant plusieurs formes de totalitarismes. Il n'existe qu'un totalitarisme. Aron ajoute cependant que le modèle de l'URSS permet un développement des idées à l'extérieur de la Russie L'historien furet associe l'image d'illusionniste illusionné aux intellectuels prenant parti dans quelconque voie politique. Le fait qu'un personnage soit un intellectuel ne permet pas toujours d'affirmer qu'il a raison, ainsi, les intellectuels sont plus justes dans la résistance que dans l'apologie. [...]
[...] Dans Le Journal, Maurice Barrès se moque de la protestation des intellectuels Le mot ainsi que la figure de l'intellectuel sont tous deux définis clairement à cet instant. Les intellectuels naissent à travers le journal, la publicité, la dénonciation, l'effet de groupe. L'intellectuel est une figure déterminée dans le temps I. Qu'est-ce qu'un intellectuel ? Rencontre entre un professionnel de la pensée et une cause. A. Avant l'affaire Dreyfus Chez les grecs : le sophiste L'intellectuel n'est pas un philosophe, c'est un sophiste. Il est solidaire de la ville, prend sa place dans l'organisation du travail proposée par la ville. [...]
[...] On retrouve des traits communs aux figures précédentes tout en ajoutant une irrévérence, l'intellectuel étant par essence contre le pouvoir et dénonce l'opposition pouvoir/liberté. Diderot : L'encyclopédie : L'autorité politique : Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres, la liberté est un présent du ciel B. L'affaire Dreyfus En 1894, un officier français (et juif) est condamné à la déportation perpétuelle pour avoir transmis des informations à l'Allemagne. Une instruction bâclée, un antisémitisme notoire poussent en 1896 le Commandant Picard à se rendre compte que le coupable n'est pas Dreyfus mais Esterhazy. [...]
[...] Ces intellectuels sont engagés, l'intellectuel n'est pas juste un clerc axé sur la spiritualité mais est attentif à l'actualité. Ces professionnels de la pensée lient la pensée au monde. Ils prennent la parole en public, de façon collective (utilisation des médias journaux, pétitions. L'intellectuel communique sa pensée plus qu'il ne pense. A force de vouloir communiquer sans cesse, l'intellectuel ne court-il pas le risque de prendre la pose voire devenir imposteur. L'intellectuel rejoignant un groupe, ne se rive il pas de l'honnêteté intellectuelle ? [...]
[...] Quelle place pour les intellectuels ? Les intellectuels n'existent plus, seule leur posture reste : le rôle d'intellectuel peut désormais être joué par tout à chacun. III. Conclusion Doit on pleurer la disparition les intellectuels ? Nous assistons à un changement en profondeur de notre société. Dans Cours de médiologie générale, Régis Debray parle du grand changement d'air faisant passer de la logosphère (monde structuré autours de l'écriture) à la graphosphère (autours de l'imprimé) puis à la videosphère (culture de l'image). [...]
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