Au sens du dictionnaire, et donc du sens commun, l'intellectuel est celui dont la profession exige une activité créatrice de l'esprit ; ou encore celui qui a tendance à privilégier les plaisirs de l'intelligence.
La notion d'intellectuel est apparue au XIXe Siècle avec l'Affaire Dreyfus. Le 13 janvier 1898, Zola publie l'article « J'Accuse » dans le journal L'Aurore. Suite à cet article dans lequel il demande la révision du procès de Dreyfus, de nombreuses protestations soutenant la demande de Zola vont paraître et récolter de nombreuses signatures. Ces protestations vont être signées par des personnes diplômées comme les artistes, les écrivains, les enseignants, les étudiants...le premier à utiliser le mot « intellectuel » sera Georges Clemenceau dans un texte du 23 janvier 1898, pour qualifier la liste des signataires, le terme a ici une connotation positive (...)
[...] On s'aperçoit que de plus en plus le monde de la recherche, du savoir intellectuel est régit par l'argent, les donations, le mécénat. Une telle pratique remet profondément en question l'autonomie de l'intellectuel car lorsque de l'argent est versée pour aider les gens de savoir à mener leurs recherches il y a bien des chances que les intellectuels ne puissent plus réfléchir sur les sujets qu'ils souhaitent et que leurs recherches soient orientés dans le sens qui convient le mieux aux mécènes, aux donateurs. [...]
[...] Pour cela on peut avoir recours à la catégorie socioprofessionnelle où serait intellectuel toute personne exerçant une profession de la création et de la médiation, mais cette définition est trop peu précise et ne permet pas réellement de saisir ce qu'est un intellectuel puisque actuellement cette définition regrouperait environs un tiers de la population française. Pour Jean-Paul Sartre l'intellectuel est un Homme inassimilable, cette incapacité à cerner l'intellectuel nous amène à réfléchir sur la question suivante : qu'est-ce qu'un intellectuel ? comment peut-on définir ce qu'est un intellectuel ? Qu'est-ce qui fait qu'un Homme peut être qualifié d'intellectuel ? [...]
[...] A cette époque l'intellectuel est perçu comme le clerc de la société, c'est-à-dire que l'intellectuel est un Homme instruit et lettré. Grâce à son savoir il va pouvoir critiquer, dénoncer les travers de la société dans laquelle il vit, puis il va devoir porter ses critiques aux vues de la population. Selon Sartre l'intellectuel doit critiquer, que ce soit de façon positive ou négative, sans relâche les pouvoirs en place et chercher à toujours faire évoluer la situation vers quelque chose de meilleure. [...]
[...] Les intellectuels ont de l'influence en France lorsqu'ils flattent un vague "politiquement correcte". Selon Bourdieu comme pour Sartre d'ailleurs, la meilleure façon pour que les intellectuels redeviennent visibles à la société et autonomes c'est que tous les intellectuels se réunissent au niveau international pour former une collectivité qui sera un pouvoir de critique et de surveillance, Bourdieu va même jusqu'à parler de corporatisme universel Pour conclure on peut donc dire que l'intellectuel se définit par son engagement et son autonomie face aux pouvoirs et face à sa propre histoire. [...]
[...] L'amélioration d'une action politique ou autre repose sur une autonomie de plus en plus importante de l'intellectuel. Bien plus que d'être autonome par rapport au Politique, l'intellectuel doit se rendre autonome par rapport à son histoire personnelle, voire même, pour Sartre, de sa culture, afin de former et penser au collectif et non plus à l'individuel, la prise en compte de son histoire personnelle pourrait influencerait la position de l'intellectuel qui historiquement c'est donné pour mission de défendre les opprimés, les populations les plus défavorisés. [...]
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