L'injustice est quelque chose de ponctuel et qui concerne des individus précis alors que le désordre remet en cause un ordre général. Alors que l'injustice semble relever de l'expérience, le désordre lui relève de la structure. D'où l'idée que l'injustice a moins de poids que le désordre. Il vaut mieux accepter une injustice qu'un désordre, car le désordre est la plus grande des injustices (Summum jus, Summa injuria : la plus grande justice est la plus grande injustice). A force de vouloir combattre l'injustice, en réalité on aboutit à la conséquence inverse, c'est-à-dire à la promotion d'un désordre qui constitue la plus grandes des injustices (...)
[...] De ce rapprochement peut naître la ques)on suivante : pourquoi ce qui vaut pour l'individu ne vaudrait pas pour l'Etat ? Pourquoi y ceGe inversion lorsqu'on passe de l'individu à l'Etat, inversion qui conduit à s'interroger sur le concept même de l'injus)ce ? I. L'injus*ce entendue comme expression d'un ordre mis en péril par la dénoncia*on de ce8e injus*ce et le combat contre elle Dans quel cas l'injus)ce peut‐elle être facteur de désordre ? Lorsqu'un ordre, par elle, jusque là était tenu pour valide se trouve être remis en cause au point de me9re en péril un certain ordre social. [...]
[...] Une injus)ce est‐elle préférable à un désordre ? Introduc)on : l'injus)ce est quelque chose de ponctuel et qui concerne des individus précis alors que le désordre remet en cause un ordre général. Alors que l'injus)ce semble relever de l'expérience, le désordre lui relève de la structure. D'où l'idée que l'injus)ce a moins de poids que le désordre. Il vaut mieux accepter une injus)ce qu'un désordre, car le désordre est la plus grande des injus)ces (Summum jus, Summa injuria = la plus grande jus)ce est la plus grande injus)ce). [...]
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