Il est reconnu que les enfants sont sous l'influence de leurs parents, et plus généralement que les générations se construisent d'une certaine manière sous l'impulsion de leurs aînées.
Cette relation fut notamment l'objet d'étude du travail de Pierre Bourdieu, visant à établir un lien entre la socialisation et l'action des individus. La socialisation est le processus d'apprentissage, par un individu, des comportements considérés comme appropriés dans la culture ou vit et agit ce dernier. Il existerait ainsi un ensemble de dispositions et de perceptions qu'un individu acquerrait au travers de son expérience sociale, et notamment lors de la socialisation primaire durant son enfance. Bourdieu pense que ces dispositions sont à l'origine des pratiques futures des individus (...)
[...] Le poids de la génération est tel que d'une certaine manière leurs fondements et leurs possibilités d'évolutions reposent sur la relation qu'ils entretiennent avec les autres hommes avec qui ils sont en relation. Dans ce sens, je m'accorde avec la vision exprimée par Driss Chraïbi. Néanmoins, ma vision est plus nuancée et j'ajouterais qu'il n'y à pas d'existence de fatalité ou de destinée inéluctable, les individus ont la possibilité d'exprimer leur opinion et de se mettre en position de rupture pour établir ou adhérer à un mode de développement qui leur convient d'avantage. [...]
[...] Chacun semble être est maitre de sa destinée, c'est d'ailleurs le principe même de la méritocratie. Un système politique et social, visant à promouvoir les individus dans la société selon leurs mérites personnels et non sur la reproduction sociale. Ainsi dans notre société démocratique, la fonction des individus n'est pas déterminée à l'avance. Les individus peuvent se déplacer et évoluer dans l'espace social (Théories de Pitrim Sorokin). Au sein d'une génération, il est d'ailleurs possible d'observer des changements de statut sociaux et à un niveau intergénérationnel l'on peut aussi apprécier ses évolutions, comme notamment une différence entre le statut social des parents et celui de leurs enfants. [...]
[...] La socialisation est le processus d'apprentissage, par un individu, des comportements considérés comme appropriés dans la culture ou vit et agit ce dernier. Il existerait ainsi un ensemble de dispositions et de perceptions qu'un individu acquerrait au travers de son expérience sociale, et notamment lors de la socialisation primaire durant son enfance. Bourdieu pense que ces dispositions sont à l'origine des pratiques futures des individus. Cette thèse fut à l'origine de la mise en lumière d'une dynamique sociologique d'immobilisme social entre les générations. [...]
[...] Ceci explique notamment que les stratégies individuelles des familles sont différenciées et influent l'enfant. Dés lors, cet ensemble d'éléments nous confirme que les individus sont d'une certaine manière le reflet de leurs propres parents. Néanmoins d'autres éléments viennent en contradiction avec cette vision. Le poète britannique William Ernest Henley, dans un célèbre vers du poème Invictus, am the master of my fate; I am the captain of my en traduction française, suis maitre de mon destin, et capitaine de mon nous offre une vision opposée. [...]
[...] L'écrivain marocain Driss Chraïbi, écrivit à la mort de son père : Cet homme était mes tenants et mes aboutissants. Aurons nous un jour un autre avenir que notre passé ? Cette problématique peut être étendue au thème de la génération et notamment aux liens intergénérationnels. D'une part l'homme représente une personne de sexe masculin, mais plus généralement -le terme autorise une équivoque- il désigne aussi l'être humain. D'autre part les tenants et aboutissants concernent une relation entre deux parties adjacentes. Avec d'une part l'action de soutien, c'est-à-dire de tenir et de l'autre celle d'aboutissement, de progression. [...]
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