Le mot "liberté" ici désigne le terme au sens métaphysique. Est libre celui qui agit selon ses choix, qui décide de sa vie sans être contraint par quelque chose. Etre libre, c'est agir « en conscience ».
L'inconscient est l'inconscient psychanalytique dans ce sujet. Il désigne tout ce qui est inconnu de la conscience réfléchie, même lorsque l'on cherche à s'en saisir. L'inconscient, chez Freud, est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs…) qui sont refoulés hors de la conscience, mais qui demeurent cependant actifs. La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient. Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient. Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi.
[...] Or, on peut considérer l'inconscient de différentes façons. En effet, Alain, rationaliste, refuse catégoriquement l'idée d'une pensée inconsciente. Admettre l'existence d'un inconscient psychique, c'est d'abord accepter que le passé détermine notre conduite malgré notre volonté. C'est se faire prisonnier de son passé. Pour Alain, cela revient à instituer un autre moi à côté du moi conscient et libre. Cela revient à faire du corps notre maître. Si comme l'affirme Freud, l'inconscient correspond à des pulsions refoulées, si ces pulsions sont d'origines biologiques, alors cet inconscient qui me conduit est en réalité mon corps. [...]
[...] Si on considère la liberté comme cela alors l'inconscient est compatible avec la liberté. Tous nos gestes sont faits inconsciemment. Par exemple, on écrit sans réfléchir à la façon de former les différentes lettres composant le mot ; on mange sans apprendre à remanger à chaque fois Donc l'inconscient nous permet même d'avoir une certaine liberté, car sans l'inconscient, on serait toujours obligé de réfléchir, de penser à tout tout le temps ; ce qui serait impossible. L'inconscient permet qu'un acte devienne plus automatique en devenant une habitude, cela ne demande plus une attention importante de l'esprit. [...]
[...] L'inconscient nous fait agir à notre insu. Nous ne sommes pas maîtres de nous même selon Freud. Freud montre comment la personnalité s'est formée dans notre enfance. Nous nous interdisons ce que nos parents nous ont interdit lors de notre enfance, nous considérons bien et mal ce que nos parents nous ont inculqué. Donc nous ne sommes pas libres lorsque nous agissons. Nous n'avons pas le libre choix puisque nos choix se réfèrent à ce que nos parents nous ont appris. [...]
[...] L'inconscient supprime-t-il la liberté? Le mot liberté ici désigne le terme au sens métaphysique. Est libre, celui qui agit selon ses choix, qui décide de sa vie sans être contraint par quelque chose. Être libre, c'est agir en conscience L'inconscient est l'inconscient psychanalytique dans ce sujet. Il désigne tout ce qui est inconnu de la conscience réfléchie, même lorsque l'on cherche à s'en saisir. L'inconscient, chez Freud, est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs ) qui sont refoulés hors de la conscience, mais qui demeurent cependant actifs. [...]
[...] Donc pour Sartre, le psychisme ne pouvant censurer ce qu'il ne connaît pas, toute censure est consciente. Il réfute donc l'idée d'un inconscient. Ainsi, l'inconscient est différent pour chacun. Pour Freud l'inconscient empêche la liberté alors que pour Sartre il y a un inconscient, mais celui-ci n'est autre que notre vécu, ce qui nous a formé et dont nous pouvons ne pas avoir connaissance. Sartre considère en effet que l'inconscient est un alibi de la mauvaise foi, une façon de se défiler devant la responsabilité que nous donne notre liberté. [...]
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