Dissertation de Philosophie de niveau Lycée sur l'inconscient et la prise de responsabilité.
[...] Il est ainsi totalement responsable de sa vie. Il est condamné à être responsable. Dans cette mesure, l'homme peut prétendre à prendre ses responsabilités car son essence est déterminée par son existence, il ne peut pas invoquer des paramètres comme la malchance, son inconscient pour expliquer le cheminement de sa vie. Nous avons vu dans une première partie, que l'inconscient pouvait remettre en cause notre prise de responsabilité ; il apparaît difficile de s'attribuer des actes dont ne nous sommes pas responsables ou conscients, cependant, nous avons vu ensuite qu'une prise de responsabilité partielle était possible malgré tout. [...]
[...] Je peux toujours mentir, dire que j'ai fait exprès de faire ce lapsus, dire que je suis responsable, mais en réalité, ceci m'échappe complètement, et je suis moi-même surprise de faire ce lapsus, dont je ne suis pas responsable, car je ne le comprends pas. D'ailleurs, devant un tribunal, un criminel pourra invoquer cet inconscient psychique. Il pourra dire qu'il n'était pas responsable, ce n'est pas son moi conscient qui a tué, mais son inconscient, ses pulsions. Il n'est plus le fautif, mais ce sont ses pulsions qui le sont. Il pourra évoquer un mal-être psychique dont il ne connaît pas la cause car son inconscient en a refoulé les causes. De cette façon, l'inconscient psychique allège sa responsabilité. [...]
[...] Cependant, l'hypothèse de l'inconscient est-elle vraiment une entrave à la prise de responsabilités ? Le problème est donc de savoir si l'hypothèse de l'inconscient psychique empêche une prise de responsabilité, ou bien si, malgré cette hypothèse on puisse prendre ses responsabilités, à moins que l'hypothèse de l'inconscient de conduise pas à la réalité du psychisme humain, et que donc, dans cette mesure, la prise de responsabilité est peut-être une possibilité. Nous verrons dans quelle mesure l'inconscient pourrait empêcher une prise de responsabilité, ensuite, nous verrons malgré tout la possibilité de prendre ses responsabilités, et enfin, nous nous demanderons si l'inconscient existe bien, et quelles seraient alors les conséquences. [...]
[...] Si l'hypothèse de l'inconscient est anéantie, la prise de responsabilité semble alors totalement possible, le moi est bien maître dans sa maison. Nous pouvons en effet, douter de la scientificité de l'hypothèse de l'inconscient. Selon Karl Popper, une théorie scientifique est une théorie dont on peut montrer qu'elle est fausse, or l'hypothèse de l'inconscient est une interprétation qu'on peut admettre, et qui semble infalsifiable, cependant, rien ne prouve qu'elle soit fausse ou vraie. Par exemple, un homme qui tue un enfant, le fait-il car il souffre d'un refoulement, d'un complexe d'infériorité, et a besoin de se prouver à lui-même qu'il est capable de tuer ? [...]
[...] L'hypothèse de l'inconscient peut empêcher toute prise de responsabilité. Selon l'hypothèse de Freud, l'homme est soumis à des pulsions, qui font bien parties de lui, et qui le dépassent, mais en plus de cela, il est aussi soumis à des obligations, des devoirs moraux qu'il s'impose à lui- même. Mais cette soumission va plus loin car il doit aussi prendre en compte la réalité du monde, de son environnement. Ces éléments ne laissent donc plus beaucoup de place à la volonté du moi qui n'est plus maître dans sa propre maison elle est fortement réduite et influencée. [...]
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