Si la conscience se définit, du moins en partie eu égard à sa polysémie, comme la présence immédiate et constante de soi à soi, l'inconscient « freudien » désigne par opposition ce que ladite conscience ignore ou se révèle incapable d'expliquer : cela se traduit par des représentations en sommeil, mais aussi des désirs et des pulsions primitives de la vie psychique lesquels échappent à la pensée ou à la connaissance. La théorie psychanalytique de Sigmund Freud, médecin neurologiste, conteste en effet la transparence du sujet à lui-même et propose la conception théorique d'un « ça » lequel pense en moi, malgré moi. Ainsi nous interrogeons-nous : la notion d'inconscient exclut-elle la liberté ? Il nous apparaît dispensable de considérer les idées relatives à un inconscient du corps, dont les mécanismes ne conçoivent aucune pensée, tout comme à un inconscient du Monde, ou déterminisme naturel, la spontanéité des mouvements d'un individu conformément à sa nature (liberté physique) ne semblant que peu affectée par celle-ci, a fortiori que l'homme réalise des progrès techniques (...)
[...] Si la conscience se définit, du moins en partie eu égard à sa polysémie, comme la présence immédiate et constante de soi à soi, l'inconscient freudien désigne par opposition ce que ladite conscience ignore ou se révèle incapable d'expliquer: cela se traduit par des représentations en sommeil, mais aussi des désirs et des pulsions primitives de la vie psychique lesquels échappent à la pensée ou à la connaissance. La théorie psychanalytique de Sigmund Freud, médecin neurologiste, conteste en effet la transparence du sujet à lui-même et propose la conception théorique d'un ça lequel pense en moi, malgré moi. Ainsi nous-interrogeons-nous: la notion d'inconscient exclue-t-elle la liberté ? [...]
[...] Cependant, la conscience -unique alternative aux théories psychanalytiques- se présente-t-elle pour autant comme une notion conciliable avec la liberté ? Premièrement, la conscience se définit comme une présence immédiate et constante de soi à soi, un acte réflexif arrachant le sujet de sa propre subjectivité par une sensation de mise à distance vis-à-vis de lui-même. Ainsi, ce nouvel angle de vue impose l'objectivité sur notre personne voire l'abandon des représentations et des connaissances que nous tenions pour vraisemblables initialement ; la vérité -telle une autre contrainte immuable- inhibe alors toute tentative de l'individu pour rejoindre le monde intérieur de sa subjectivité. [...]
[...] Nous éclairerons cette problématique selon trois axes distincts: une inconscience aliénante pour l'individu, dans un premier temps, puis une conscience faussement libératrice, dans un second temps, et enfin les conditions qui font de l'inconscient une entité conciliable avec la liberté. La psychanalyse construit la théorie d'un sujet décentré par rapport à lui-même et inflige à l'humanité l'ultime des trois blessures narcissiques (cf. Introduction à la psychanalyse par Freud) que la science lui assainit au cours de son histoire ; la vie psychique ne se résume désormais plus à la seule conscience et admet une entité impersonnelle: le ça Tout d'abord, l'existence d'un inconscient psychique inaccessible, par définition, depuis la pensée rend partiellement infructueuse toute introspection d'un individu car ce dernier ne peut concevoir qu'un fragment de sa propre identité laquelle lui échapperait sans cesse. [...]
[...] Enfin, le doute méthodique -entamé par Descartes- permet de rejeter toute entité pouvant être suspectée comme source d'erreur ; puisque, lorsque nous rêvons nous ne savons pas que nous rêvons, on peut douter de la réalité du monde nous entourant. Ainsi peut-on concevoir que l'éveil correspondrait au sommeil, et inversement, de sorte que la supposée matérialité des choses ne soit qu'une conception onirique. Pourquoi, par suite, relier la discontinuité de tous mes états somniaux* en les rapportant à l'identité d'un moi, sinon parce que mon inconscient, toujours, les accompagne ? [...]
[...] Or, la fiction exclue par nature la liberté contrairement à la nouvelle réalité, marquée ergo par la seule présence de l'inconscient à notre connaissance, sous réserve qu'aucune contrainte ne vienne à la condamner. Pour conclure, l'inconscient semble être assimilé à une contrainte conformément aux courants de pensées propres au 20ème siècle mais cette notion n'en reste pas moins conciliable avec la liberté pour peu que l'individu l'accepte comme partie intégrante de son identité. Aussi, peut-on en conséquence s'interroger: toute prise de conscience est-t-elle pour autant aliénante ? Note: Somnial - adj., relatif au sommeil. [...]
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