A travers l'inconscient, la souveraineté du sujet sur ses pensées, ses sentiments, ses actes, c'est-à-dire la liberté, semble mise en cause. Admettre l'inconscient, est-ce nier la liberté ? (...)
[...] Dans ce cas précis, l'inconscient nous aliène et nous prive de liberté. L'inconscient de groupe pourrait être ainsi expliqué. Au sein d'un groupe, nous ne sommes pas libres car nous subissons inconsciemment la pression des autres ; cela peut entraîner des dérives et provoquer des drames réels. En outre, lorsque la personne qui a provoqué ce drame se retrouve isolée, elle ne comprend pas pourquoi et de quoi on l'accuse. Par ailleurs, l'inconscient ne nous gouverne pas que lorsque l'on est dans un groupe. [...]
[...] Dans l'Être et le néant, Sartre ramène l'inconscient à la mauvaise foi. Toutefois, la recherche de la liberté peut se faire à travers l'inconscient. Reconnaître l'inconscient ce n'est pas contester unilatéralement la liberté. On peut en effet admettre l'inconscient sans renier sa liberté. Il arrive à certaines personnes qu'elles aient des troubles inconscients qui auront des conséquences dramatiques tout au long de leur vie. Elles ne sont pas libres puisqu'elles ne parviennent pas à maîtriser ce trouble de l'inconscient, trouble qui peut être une pulsion sexuelle, meurtrière, etc. [...]
[...] Il serait précipité d'avoir une réponse catégorique et sans nuance à la question : admettre l'inconscient, est-ce nier la liberté ? Tout d'abord, l'inconscient peut être aussi défini positivement comme une réalité psychique possédant un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. Dans ce cas, l'inconscient appartient au champ de la psychanalyse, acquiert le statut de concept et devient conciliable avec la liberté. On peut en effet comprendre ce concept, le travailler, et ainsi le maîtriser. Toutefois, cette thèse n'est pas partagée par tous. [...]
[...] Tel Sartre, il serait trop simple et trop facile d'interpréter l'inconscient comme une force obscure qui nous gouverne et nous rend, par conséquent, esclaves lorsque cela nous arrange. On pourrait expliquer par le truchement de l'inconscient des génocides, des violences sexuelles, etc. Le sujet ne serait pas condamné puisqu'il peut dire qu'il était inconscient lorsqu'il a dérapé. Justification inacceptable, ce qui se comprend bien, pour les victimes et les familles des victimes, qui elles, étaient bien conscientes lorsqu'elles ont subi l'acte en question. Par ailleurs, l'inconscient de groupe est présent dès notre petite enfance. [...]
[...] Admettre l'inconscient, est-ce nier la liberté ? Ce sujet soulève trois questions : l'inconscient occulte-t-il la liberté ? La recherche de la liberté à travers l'inconscient est-elle plausible ? L'inconscient et la liberté sontils deux entités distinctes, ou sont-elles conciliables ? Tout d'abord, l'opinion commune, la plus évidente et la plus répandue est de penser que l'inconscient la liberté. En effet, une pléthore d'exemples permettent d'affirmer cette idée. La liberté du point de vue philosophique, c'est l'état d'une personne qui agit avec pleine conscience et après réflexion. [...]
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