Dissertation sur le conscient et l'hypothèse de l'inconscient. L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? Comment expliquer les lapsus, les actes manqués et autres attitudes incontrôlées ?
[...] A première vue, l'inconscient au sens descriptif ne pose pas de problème quant à savoir si ce dernier prive l'homme de sa liberté. En effet, si l'activité des pensées inconscientes est considérée comme étant latente, alors ces pensées n'ont pas d'interaction avec le comportement, le conscient de l'Homme. Il faut donc qu'elles attendent de pénétrer la conscience pour jouer un rôle effectif sur l'Homme. Dès lors, on pourrait considérer l'Homme comme libre et non déterminé si et uniquement si ses pensées passent d'un état conscient à un état inconscient de manière contrôlée et non aléatoire. [...]
[...] Sa première topique, notamment avec la présence d'un préconscient, paraît plus probable et proche de la vérité. Elle nous a permis de montrer que l'Homme était et est en fait déterminé par des pensées inconscientes. Cela nous permet donc de conclure que, finalement, l'hypothèse de l'inconscient remet en doute ce que l'Homme pensait être acquis : sa liberté. De plus, il serait intéressant de pousser la réflexion un peu plus loin et de se demander si ce déterminisme est dû à des facteurs extérieurs tel que la société, ou bien si l'Homme n'est fatalement pas libre de nature. [...]
[...] Ainsi, les pensées de l'Homme passeraient du conscient à l'inconscient en fonction du degré d'importance que ce dernier assigne à chacune : il serait alors maître de ses pensées et déciderait donc lesquelles se retrouvent dans le conscient et dans l'inconscient, du moins en grande partie. D'après la définition de l'inconscient au sens descriptif, l'Homme serait libre et non déterminer par ses pensées, car maître de ces dernières. Cependant, cette constatation peut poser problème. En effet, comment pourrait-on expliquer par exemple les lapsus, si l'Homme est maître de ses pensées, et donc de ses faits et gestes ? Cela nous amène à remettre en doute cette définition de l'inconscient au sens descriptif et à étudier la thèse de Freud ainsi que sa première topique. [...]
[...] Elève : Mouafik Amine Date : Sujet : L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? Le conscient et l'hypothèse de l'inconscient est un sujet ayant toujours fait débattre. En effet, avant Freud, l'inconscient était défini comme étant le rassemblement de pensées actuellement latentes, pouvant à tout moment basculer dans le conscient. La question que nous pouvons nous poser est de savoir si oui ou non l'inconscient peut agir sur nos faits et gestes, à l'insu de notre plein gré. Or, cette question semble poser problème. [...]
[...] Cela peut paraître bénin ou parfois comme un coïncidence, mais en y réfléchissant après coups, rien ne nous prouve que nous n'avons pas été prédéterminé à oublier ce fâcheux rendez-vous, par une pensée suffisamment dynamique, bien qu'inconsciente, pour passer le refoulement de la censure, et ainsi agir sur nos faits et gestes à notre insu. De la sorte, la première topique de Freud explique, ou du moins, donne une version plus cohérente du conscient et de l'hypothèse de l'inconscient car celle-ci permet de prendre en compte et de tenter de trouver une réponse à ces actes incontrôlés. Là est bien l'origine de la philosophie, tenter de trouver la vérité sur des problèmes posés. D'après l'inconscient au sens descriptif, l'Homme serait bel et bien libre car maître de ses pensées, de ses faits et gestes. [...]
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