Dissertation de Philosophie niveau Lycée s'interrogeant sur le rapport de l'inconscient à la conscience.
[...] INCIDENCE DE LA MORALE Cette interprétation peut être d'autant plus séduisante qu'elle est influencée par ce qui se produit du côté de la conscience, entendue au sens moral, aussi bien qu'au sens commun. Ainsi, on reproche volontiers à un enfant qui ne fait pas suffisamment attention à un éventuel danger d'être complètement inconscient : dans ce contexte, cela signifie seulement que sa vigilance à ce qui l'entoure n'est pas suffisante, et l'on voit bien comment cette insuffisance peut s'interpréter comme n'étant rien de plus grave qu'un moindre degré de conscience ; on 3 attend d'ailleurs qu'une fois averti, l'enfant fasse désormais plus attention, c'est-à-dire qu'il exerce pleinement sa conscience ou que celle-ci retrouve un degré convenable. [...]
[...] Il faut donc que les représentations de l'inconscient se travestissent en empruntant des éléments du préconscient (par définition acceptables puisque susceptibles de redevenir pleinement conscients). Cela mène à opposer un contenu manifeste (celui que je peux raconter) et un contenu latent (celui que j'ignore mais qui satisfait mon inconscient) du rêve, et c'est bien pourquoi le récit devra être pris en charge par l'interprétation qui pourra en révéler le contenu latent. La transformation du latent en manifeste implique un véritable travail du rêve dont on peut souligner deux aspects : la condensation et le déplacement. [...]
[...] Mais il devinait aussi qu'elles ne seraient pas acceptées de gaîté de cœur, et qu'elles se heurteraient au contraire à de nombreuses résistances. La théorie analytique est en effet scandaleuse moins par le rôle central qu'elle accorde à la libido que par la destitution qu'elle impose à la conscience. Celleci avait paru de nature à constituer un sujet capable de maîtrise et de contrôle, tant sur ses conduites que sur ses paroles, et ce sujet se retrouve scindé, condamné à ignorer ce qui, de l'intérieur de lui-même, le détermine en grande partie, tandis que le rôle de la conscience devient très minoritaire. [...]
[...] Conclusion La conscience, à partir de la révolution freudienne, ne peut plus être comprise comme le centre incontestable de la vie mentale, il lui faut abandonner beaucoup de place à l'inconscient, et ce dernier apparaît bien comme ce qui lui est par définition opposé : il ne peut être conçu comme son degré inférieur, ce qui supposerait qu'il lui soit homogène alors que conscience et inconscient sont hétérogènes. La vie psychique apparaît alors comme un champ de conflits permanents, mais que nous ignorons, et comme l'espace où s'affrontent des énergies d'origine et d'orientation différentes. Nous les supportons ordinairement sans même nous en rendre compte, mais il importe sans doute d'en avoir une connaissance au moins théorique : c'est tout simplement une question de nécessaire lucidité à notre propre égard. [...]
[...] Ne pas confondre la définition proposée de l'inconscient avec celle de ses conditions de manifestation La problématique Parce qu'il est facile de constater que tout notre fonctionnement psychique ne relève pas de la seule conscience, on reconnaît l'existence d'un inconscient ; mais comment définir ce dernier ? Le concevoir comme seulement moindre degré de conscience c'est impliquer que cette dernière est susceptible de passer par différents degrés, mais aussi qu'elle garde la maîtrise, même si elle peut être partielle, des opérations. Or, on peut noter des situations dans lesquelles ce n'est évidemment pas le cas. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture