Nous ne pouvons pas nous contenter de cette déduction qui découle tout juste de quelques observations sans raisonnement censé et ordonné. Il convient donc maintenant de réfléchir si nous pouvons, oui ou non, agir inconsciemment. Dans une première partie nous verrons donc quelles sont les constatations et réflexions qui nous poussent à penser que nous avons la possibilité d'agir inconsciemment et dans une seconde partie nous verrons en quoi nous pouvons poser des limites à ces actes inconscients, voir même les "supprimer" (...)
[...] Ne pouvons-nous vraiment rien faire contre ? Sommes-nous réellement irresponsables ? Dans une seconde partie, nous allons nous apercevoir que bien que nous ayons prouvé que nous pouvons agir inconsciemment, nous pouvons nous en rendre compte de façon à ne plus pouvoir agir inconsciemment. Car en effet, lorsque qu'on prend conscience d'un comportement, il ne peut plus redevenir inconscient. Ce qui est inconscient ne l'est plus lorsqu'on en est conscient qui a été compris n'existe plus" (Paul Eluard) Par exemple, un timide qui se rend compte qu'il est timide ne l'est plus puisqu' il a alors choisi de continuer à l'être au lieu d'y remédier. [...]
[...] Non, notre inconscient serait un terme plus approprié. Notre acte a été poussé par le désir, ou plutôt, la crainte des conséquences. Comme nous l'explique Sigmund Freud, le psychisme humain est soumis à deux principes : le plaisir et la réalité; ainsi, dans son existence, l'homme est mû par un désir qui le fait rechercher sans cesse le plaisir et le pousse à éviter la douleur (ce qui expliquerait notre constatation). Ce point de vue est appuyé par le discours de Hennig : "Aucun acte n'est raisonnable s'il n'est pas suscité tout au fond de nous- mêmes par nos désirs cachés". [...]
[...] Il y a certains de nos actes dont on n'a pas conscience de la portée, nous sommes inconscients de ces actes. Lorsqu'on agit par ignorance, on agit inconsciemment, ce n'est pas réellement notre inconscient qui nous guide mais étant donné qu'on n'a pas conscience de nos actes, on agit inconsciemment car sans conscience. Certaines actions sont donc perçues comme involontaires, ce sont des symptômes sans cause physiques : des manifestations de l'inconscient. Toutes ces pensées et ces sentiments censurés et refoulés qui remontent à la surface sans passer par l'instance "consciente", c'est le siège des pulsions, des souvenirs et des désirs refoulés. [...]
[...] En effet, en se concentrant sur la respiration, on devient conscient qu'on respire. La preuve nous est donnée par les nouveaux nés qui, n'ayant pas acquis cet automatisme dans leur inconscient, oublient de respirer : un des problèmes les plus fréquents chez les nouveau-nés. Mais cette prise de conscience sans psychanalyse n'est pas seulement propre aux automatismes, d'autres comportements inconscients peuvent aussi être supprimés En effet, en se concentrant sur ce que l'on dit, les lapsus disparaissent, en restant concentré, on peut supprimer les réflexes Comme cet acteur qui souffraient de multiples toques dans la vie réelle mais qui exerçait un tel degré de concentration lorsqu'il jouait que ses symptômes disparaissaient. [...]
[...] Nous ne pouvons pas analyser les pensées et l'état de conscience (ou d'inconscience) des animaux et nous préoccuper seulement de notre tranche d'âge serait trop restrictif, nous allons donc nous intéresser à l'espèce humaine en général. Pour ce qui est du terme "agir", il signifie littéralement produire un effet, adopter telle ou telle attitude : par agir, on entend donc exercer une influence sur notre environnement, autant sur autrui que sur le monde des objets. Mais pour définir "inconsciemment", il existe de multiples points de vue. [...]
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