Lorsqu'une action est exécutée par une personne, on peut dire que cette personne est responsable de ses agissements : en d'autres termes, cette personne est capable de répondre de ses actes.
La notion de conscience insinue que l'on sait ce que l'on fait et se traduit par la faculté mentale et subjective d'apercevoir les phénomènes, sa propre existence ou ses états émotionnels (...)
[...] Il rejette l'inconscient freudien comme n'étant que la mauvaise foi c'est-à-dire un mensonge à soi-même, pour fuir ce qu'on ne peut pas fuir, pour fuir ce que l'on est Or le recours à l'inconscient permet de se débarrasser de sa propre liberté et d'expliquer que l'on est possédé par une entité psychique que l'on ne contrôle pas, que l'on est donc pas responsable de nos agissements, de nos choix. Or si l'on y réfléchit, le prétendu inconscient nous apparaît comme largement conscient car alors comment la censure pourrait-elle discernait les impulsions refoulables sans avoir conscience des les discerner ? La critique que fait Sartre de la mauvaise foi de l'inconscience rend que plus difficile l'analyse la responsabilité de chacun car comment savoir assurément si une personne est oui ou non consciente ? [...]
[...] Une personne qui souffrirait de troubles mentaux et tuerait quelqu'un ne serait pas forcément tenue responsable de ce crime étant jugé comme malade. On le jugerait comme n'ayant plus la maîtrise de ses facultés et n'ayant pas conscience de la valeur de ses actes. On tient aussi pour innocent l'enfant qui agit sans savoir que ce qu'il fait est dangereux, ou impoli, etc. Dans les deux cas, bien que responsable de son erreur (c'est bien lui qui l'a commise), le sujet ne peut être dit fautif. [...]
[...] Peut-on être responsable de ce dont on n'a pas conscience ? Lorsqu'une action est exécutée par une personne, on peut dire que cette personne est responsable de ses agissements : en d'autres termes, cette personne est capable de répondre de ses actes. La notion de conscience insinue que l'on sait ce que l'on fait et se traduit par la faculté mentale et subjective d'apercevoir les phénomènes, sa propre existence ou ses états émotionnels. Il est facile de répondre de ce dont on a conscience mais il est plus difficile de répondre de ce qui échappe à notre conscience, à notre savoir. [...]
[...] Dans ce cas, cette personne est bien responsable du réchauffement climatique, mais au niveau de sa propre conscience, elle ne se sent pas responsable. De même, quelqu'un qui partirait à la chasse et tuerait des animaux d'une même espèce peut être responsable de l'extinction de cette espèce. Cependant pour lui, il n'est pas vraiment responsable étant donné qu'il y a de la chasse de partout. Il n'a donc pas véritablement conscience de ses actes mais est tout de même responsable. [...]
[...] Il y a des degrés dans l'inconscience, selon sa cause : incompréhension, oubli, distraction, inattention. Le pouvoir, voire le devoir d'être conscient est pris en compte. On peut se rendre coupable de ne pas avoir évité son erreur. Cela se retrouve lors d'un procès, quand il faut dire si un individu incriminé était ou non conscient au moment de l'action jugée. L'inconscience avancée comme excuse peut renforcer la culpabilité (nul n'est censé ignorer la loi Sartre dit que nous sommes toujours responsables de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. [...]
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