Inconscient, connaissance de soi, conscience, psychanalyse, perceptions, processus inconscient, pulsions, recherche scientifique, interprétation des rêves, surmoi, liberté de choix, thérapie, critique épistémologique, inconscient collectif, critique existentialiste, actes manqués, troubles psychiques, sens moral, refoulement, sublimation
Pouvons-nous réellement choisir ce que nous aimons et nos actes ? Nous pensons nous connaître, mais une partie de nous sera peut-être toujours cachée de notre conscience, comme souhaitait le monter René Magritte dans son tableau La Reproduction impossible.
En effet, cette idée est compliquée à approuver : cela signifierait-il que nous ne sommes pas certains de nous-mêmes, de nos actes, de ce que nous sommes ou pensons ? Puisque nous pensons, cela ne signifie pas que nous sommes et que plus ou moins tout repose sur nos pensées ? En soi, nous faisons beaucoup d'actions sans réellement réfléchir ; cela fait partie de notre inconscient qui désigne le manque d'attention au monde extérieur et sur nous-mêmes. Même si parfois la conscience « s'endort », est-ce absolument dissociable de la connaissance de nous-mêmes ?
[...] Même si parfois la conscience « s'endort », est-ce absolument dissociable de la connaissance de nous-mêmes ? I. L'inconscient au service de la conscience dans notre vie quotidienne Comme le montrait Leibniz dans les principes de la nature et de la grâce, la conscience permet de capter les sensations, les sons, les images . de l'entièreté en un ensemble confus, tandis que les détails sont perçus par l'inconscient. Le « bruit de la mer » représente en fait chaque vague, le vent, etc., un peu comme le fait de goûter quelque chose, nous ne pouvons pas consciemment sentir toutes les nuances qui le composent, mais un ensemble. [...]
[...] Cela, c'est la critique épistémologique. Ensuite il y a celle existentialiste, principalement soutenue par Sartre qui est plus radicale : nous sommes naturellement des êtres libres et nous choisissons de ce fait ce que nous sommes, notre vécu ou un potentiel inconscient ne peuvent intervenir sur notre « noyau », ce que nous occultons nous choisissons de nous le cacher, ainsi chaque personne aborderait une thérapie avec « mauvaise foi et mauvaise volonté » par peur de changer sa vie et sa manière d'être : tout n'est que choix et fonctions du corps. [...]
[...] qui à première vue nous cache de nous-mêmes. La psychanalyse a bien aidé à nous ouvrir à ce concept plutôt récent et à cette idée qui se détachait pourtant bien des croyances du type « tout n'est que question de volonté » ou encore « notre pensée et notre conscience nous permettent d'être libres et de choisir ce que nous voulons », même si certains semblent trouver « trop » d'explications à tout sans que cela puisse être vérifié (c'est ce qui est le plus reproché à cette pratique), tout le monde s'accorde à dire que l'inconscient est omniprésent, prend parfois le contrôle sur la conscience, mais ne nous dirige pas entièrement pour autant, à part peut-être dans nos rêves. [...]
[...] Entre volonté et désir, ce que nous ressentons et ce que nous nous cachons sans le vouloir réellement, nous sommes continuellement en proie à des conflits intérieurs. À ce que semble montrer la psychanalyse, l'inconscient a une force très importante sur nous . mais empêche-t-elle pour autant toute liberté de choix et d'esprit ? Si Freud souhaitait autant faire reconnaître sa science, c'est parce qu'il le pensait ou en tout cas il était persuadé qu'il pouvait expliquer beaucoup de comportements, la place qu'il lui donnait est-elle vraiment justifiée ? Elle a apporté une réponse à beaucoup de choses . mais celle-ci était-elle pour autant la vraie réponse ? III. [...]
[...] L'inconscience est-elle un obstacle à la connaissance de soi ? Comme le disait Descartes dans le Discours de la méthode, il souhaitait « changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde, car il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir, que nos pensées », mais est-ce réel ? Pouvons-nous réellement choisir ce que nous aimons et nos actes ? Nous pensons nous connaître, mais une partie de nous sera peut-être toujours cachée de notre conscience, comme souhaitait le monter René Magritte dans son tableau La reproduction impossible. [...]
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