Le langage posséderait des qualités et des défauts qui modifieraient les relations humaines. Mais l'homme semblerait particulièrement trouver des intérêts à lui chercher des imperfections, cependant cette attitude pointilleuse pourrait, à son insu, le pénaliser.
[...] Cependant les raisons profondes de ces reproches se trouvent ailleurs. L'opinion commune se borne à croire que l'homme est à l'origine de l'évolution du langage, or l'erreur se situe ici : l'homme n'est pas maitre du langage, ce dernier le trahit même constamment. Freud affirme que les lapsus révèlent l'inconscient de l'homme. L'homme épouse ainsi une angoisse car il ne maitrise même pas ses propres mots. Seul quelques génies possèdent l'art oratoire, d'ailleurs très difficile et complexe. L'art de maitriser le langage confère le pouvoir car ce don demeure presque unique. [...]
[...] Cependant, alors qu'il croit se diriger vers un absolu idéal, il tombe dans le gouffre où il ignore les avantages du langage. Ainsi, au lieu de se demander si le langage est source d'union ou de désaccord, il devrait plutôt se remettre en question. Après tout, le langage demeure simplement un outil et l'homme, l'ouvrier qui le manipule. Par l'espérance, l'homme a tenté d'annuler les différences entre les cultures causées par les langues. Les victimes de la Tour de Babel n'ont pas compris leur châtiment : il vaut mieux s'adapter de ce que l'on plutôt que de vouloir à tout pris atteindre un idéal. [...]
[...] Spinoza affirme ainsi que le langage réduit la pensée. De même, Hume, qui visualise la pensée comme un flux continu, considère le langage 1 comme une coupure à cette parfaite cohérence. Le passage de l'abstrait au concret, par des sons, demeure donc difficile. Ainsi, les malheurs de l'homme auraient pour origine cette incapacité du langage à traduire la pensée. L'homme serait voué à une incompréhension éternelle. Cependant il ne se limite pas à ces considérations : il cherche même des excuses à sa nature imparfaite dans la constitution propre du langage. [...]
[...] Cette interaction ressent en lui-même des sensations. Pour ne pas subir le poids de ses sentiments qui bouleversent son esprit, il doit les exprimer à travers les paroles. Selon Descartes, le langage constitue donc un outil de rationalisation de la pensée. Dans l'évolution de l'homme, le langage est apparu vers quarante mille ans avant Jésus-Christ. L'homo sapiens a pu ainsi transmettre son savoir : le progrès s'est accéléré. Puis le langage a pris diverses formes selon les sciences avec, par exemple, l'axiomatique. [...]
[...] Y-a-t'il nécessairement des imperfections dans le langage ? Le monde des hommes n'a jamais vécu en harmonie. Les besoins des uns demeurent incompris par les autres et vice-versa. Cette impuissance à établir une communication pour une meilleure compréhension de chacun, réciproque, débouche sur des guerres. De même notre société moderne se désintéresse de plus en plus du sort de chacun. Pour assouvir le besoin vital de s'exprimer, beaucoup consultent régulièrement leur psychiatre qui aide à soulager les angoisses. Les hommes croient cependant trouver une source de ces conflits, de ces difficultés de communication dans le langage, ils lui attribuent systématiquement des imperfections, c'est-à-dire des éléments non parfaits à l'origine des problèmes qu'ils rencontrent par le langage, certes il possède de bons cotés mais il existe des contraintes dans sa structure propre qui aboutissent à un mauvais usage. [...]
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