Thérèse Raquin, Émile Zola, Laurent, Camille, Saint-Ouen, meurtre, suicide, lettre d'adieu
L'heure est venue de mettre fin à ma triste vie. Depuis mon enfance, j'étais étouffée entre les maladies successives de Camille, les tisanes, et l'affection excessive de ma tante. Je ne connaissais pas la vraie vie : s'amuser avec des amis, courir dans les rues.. J'étais prisonnière dans la maison, je ne pouvais pas m'exprimer, bouger, je vivais dans le silence. Quelques années plus tard, vînt le jour de me marier. Je ne connaissais que Camille puisque j'avais vécu toute ma vie à ses côtés.
[...] Je ne connaissais pas la vraie vie : s'amuser avec des amis, courir dans les rues . J'étais prisonnière dans la maison, je ne pouvais pas m'exprimer, bouger, je vivais dans le silence. Quelques années plus tard, vînt le jour de me marier. Je ne connaissais que Camille puisque j'avais vécu toute ma vie à ses côtés. C'était un homme frêle, ennuyeux et peu bavard. Contre mon gré, je fus forcée d'accepter ce mariage entre mon cousin et moi, par choix de facilité bien-sûr, et aussi pour rendre heureuse ma tante ( puis, je me disais que j'allais m'y faire Mais après des mois d'ennui aux côtés de mon mari, je rencontre Laurent. [...]
[...] Chaque soir, Laurent me battait, et quand Mme Raquin s'endormait à table on se disputait violemment. On parlait du meurtre devant ma tante, sans se soucier qu'elle était là. PS :Un soir, après une dispute éclatante, Laurent avoua tout à Mme Raquin. Quand j'ai vu ses yeux, si noirs, si terrifiants, je ne pouvais qu'essayer de me faire pardonner. Chaque jour, rongée par les remords, j'essayais de rendre la vie de ma tante plus heureuse. Après tout, c'était elle qui m'avait élevée, mais je savais au fond de moi qu'elle ne me pardonnerait jamais. [...]
[...] A vrai dire, j'aurais tellement aimé remonter le temps . puis finalement, Camille, au fond de mon cœur, je l'aimais. On dit bien « l'amour est aveugle », alors je crois que je ne voyais pas l'amour que je ressentais pour lui. Le meurtre me fit ouvrir les yeux beaucoup trop tard. C'était à cause de Laurent qui m'avait influencée. Cet homme avait tué mon chat, qui lui au moins ne me jugeait pas. Pourtant, il avait tout vu ; l'adultère, le meurtre de Camille . [...]
[...] Quand je revenais de chez Laurent, Camille me dégoûtait. Il était si froid, si vide, je replongeais dans l'atmosphère pesante de la maison des Raquin. Lors de notre dernière sortie avant le froid de l'hiver, Camille, Laurent et moi, étions partis au lac de Saint-Ouen, faire une balade. C'était l'unique et dernière occasion d'assassiner mon mari. Lorsque Laurent étrangla et jeta Camille dans le lac, j'étais la seule témoin du meurtre, incapable de bouger et sans possibilité de revenir en arrière. [...]
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