En ce sens, l'imagination, bien qu'elle s'avère d'avantage nous écarter de la réalité, ne servirait pas moins à dépasser les limites de la raison, qui, bien qu'elle admette une certaine faculté de connaître, demeure aussi, manifestement insuffisante. Dans la première partie, nous nous contenterons donc de définir l'imagination sous son angle le plus négatif de part son caractère subjectif, et en second lieu, nous tenterons de rétablir notre conception de celle-ci, en parallèle à la raison, qui admet bien d'autres qualités (...)
[...] Epistémologie L'imagination joue t'elle un rôle en science ? Tandis que l'imagination reflète une partie de ce monde et le transforme à sa manière, la science, fruit du travail de la raison, apporterait une connaissance rationnelle et ainsi, une image d'avantage en cohérence avec la réalité de celui-ci. En ce sens, l'imagination serait une régression du réel ( le + bas degré de la connaissance pour Platon qui nuirait à notre recherche de savoir. Ainsi, alors que l'imagination inciterait d'avantage la pensée à dépasser les limites de la réalité, la science, elle, tenterait à rendre possible cette adéquation entre la pensée et la réalité. [...]
[...] La tradition rationaliste se méfie de l'imagination, d'une part, dans son caractère reproducteur', souffrant ainsi de n'être qu'une perception affaiblie et confuse, et d'autre part, par le caractère ‘producteur' de l'imagination, lui donnant une puissance de divagation et de mensonge. Pour Malebranche, l'imagination est une grande pourvoyeuse de croyances irrationnelles ou absurdes, et ne serait alors qu'une ‘source d'erreur et de fausseté'. ( Pascal Pour Platon, l'imagination dépendant de nos sens, et parce que nos sens nous trompent ( allégorie de la caverne ( livre 6-7 ) de'la République' ) deviendrait essentiellement trompeuse. Pour lui comme pour bien d'autres philosophes, l'imagination serait donc ainsi, par opposition à la raison ( dit vrai source de tromperie et de divagation. [...]
[...] Mais le paradigme bien qu'il soit insuffisant à un moment donné et que ces ‘idées' font leur temps, ne sert pas moins au progrès, inspirant toujours d'avantage de connaissance->imagination plus riche) d'idées, participant toujours à l'élaboration d'un savoir plus grand ( + vrai Ainsi, parce que la science garde une certaine conscience de son insuffisance, tout paradigme ( conciliation entre imaginaire et raison ) aiderait à la recherche, et donc à l'élaboration d'une connaissance scientifique d'avantage adaptée à la réalité. L'imagination servirait alors à dépasser les limites de la raison, et la raison, maintiendrait l'imagination dans un certain degré de divagation, si bien que l'une et l'autre deviendrait ainsi nécessaire au bon fonctionnement de l'autre. [...]
[...] l'imagination rendrait donc possible cette ouverture ( de directions possibles et la raison opèrerait à travers elle. Aussi, alors que la raison fournit des concepts, des structures logiques, si elle ne contient la part d'imaginaire qu'il y a derrière, ses concepts, et ses structures logiques seraient vides. Pour Kant, l'imagination fournirait des schèmes, admettant ainsi une possibilité d'appliquer un concept pur de l'entendement à une intuition sensible. Ainsi, en mathématiques, le nombre est le schème de la quantité. L'on pourrait donc passer de l'abstrait au concret, par le biais de l'imagination. [...]
[...] L'imagination serait alors, en ce sens, l'ennemi de la science, son opposé, qui viendrait la perturber et qu'elle s'efforcerait de dépasser. Mais, puisque la science demeure dans une recherche de savoir, son impuissance fondamentale serait-elle l'objet d'une intervention de l'imagination dans le raisonnement ? La raison, bien qu'elle apporte une certaine structure nécessaire pour ‘bien juger', ne se limite pas moins dans son d'interrogation et ainsi, d'étude et de connaissance possible. C'est parce que la raison a pour méthode une approche exclusivement objective et que la science ne peut ainsi étudier que ce qui est de l'ordre de l'expérimentale, que l'exercice de la raison demeure limité et insuffisant pour accéder à un savoir réellement plus grand, voir Absolu. [...]
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