Nous percevons la réalité essentiellement par nos sens. Il est d'avis commun, que pour attester la réalité d'un objet, nous affirmons que nous pouvons le voir, le toucher. Nous lui attribuons ainsi la marque du réel. Mes sens me poussent à croire en sa réalité. La réalité c'est aussi le monde de la raison, de l'ordre, opposé au désordre de l'imagination. Pour Descartes les sens sont trompeurs et ne nous prouvent pas qu'un objet soit réel. En revanche, la raison nous rapproche de la réalité absolue, de la connaissance mathématique. Imaginer c'est la capacité à se former des images. L'imagination s'oppose donc à la perception et à la raison. Ces images n'ont pas forcément de correspondance avec le réel, elles peuvent avoir été inventées à partir de mon « magasin d'observation » du réel. L'imagination s'oppose à la raison, c'est la « folle du logis ». Nier est un acte négatif, de mauvaise foi, il représente plus un acte de lâcheté, un rejet de la réalité, des faits. L'imagination n'a-t-elle donc qu'un pouvoir de négation du réel ? Quand j'imagine, ne chercherais-je qu'à rejeter la raison, à fuir ?
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L'imagination peut paraître trompeuse, fourbe si on l'a subie. Mais imaginer nous permet aussi, en tant que négation du réel, de trouver du réconfort. C'est d'ailleurs ce que condamne Pascal : en niant la réalité et en cherchant le confort de l'imagination on se détourne de la raison, l'imagination nous égare, elle est trompeuse, nous détourne de notre condition faible et tragique et nous apporte une illusion de bonheur. L'imagination nie la réalité et la raison selon lui. Un exemple serait le Bovarysme. En effet le roman de Flaubert : Madame Bovary, met en scène Emma Bovary, une femme qui ne parvient pas à se satisfaire du réel, elle le nie, et se créer une illusion de bonheur en préférant le rêve à la réalité (...)
[...] Les hommes ont toujours rêvé de voyager sur la lune, Hergé a dessiné tintin allant sur la lune, la fusée américaine montée pour effectuer le voyage sur la lune ressemblera beaucoup à celle de tintin. L'homme déforme la réalité dans l'art et la science. L'imagination constitue une force d'invention et de création. L'imagination s'inspire du réel pour créer de nouvelles œuvres, faire des assemblages inédits. Dans la science elle-même, l'imagination en tant que déformatrice du réel joue un rôle important dans l'invention. Nous pouvons par exemple citer Léonard de Vinci, qui usa de son imagination pour inventer des machines pour voler. L'imagination nous permet de ressentir des sentiments. [...]
[...] L'imagination nie la réalité et la raison selon lui. Un exemple serait le Bovarysme. En effet le roman de Flaubert : Madame Bovary, met en scène Emma Bovary, une femme qui ne parvient pas à se satisfaire du réel, elle le nie, et se créer une illusion de bonheur en préférant le rêve à la réalité. Le rêve constitue aussi une fuite de la réalité, on imagine ce qui n'est pas, j'attribue la marque du réel à un monde intérieur produit par mon imagination quand je rêve. [...]
[...] Cependant il faut être prudent avec son utilisation. L'imagination peut être une puissance de négation du réel si forte qu'elle peut mener à la folie. C'est-à-dire qu'il ne m'est plus possible de reconnaître les frontières entre les productions de mon imagination et la réalité. Ainsi par exemple, les mythomanes ou même les schizophrènes ont développé une négation très poussée du réel par l'imagination. Don Quichotte de Cervantès est un exemple de cas de mythomanie, où l'imagination a pris le pas sur l'imagination. [...]
[...] L'imagination peut entretenir ainsi des sentiments comme l'amour, mais aussi la jalousie, la peur, et les exacerber. Ici l'imagination ne nie pas la réalité mais la déforme, la rend plus plaisante ou déplaisante à nos yeux, sans pour autant la rejeter entièrement. Nous pouvons citer l'exemple de Mr Swann, dans le livre : Un amour de Swann de Proust, où il associe le personnage Zéphora d'un tableau de Botticelli à Odette une femme qui ne lui plaisait pas de prime abord. [...]
[...] L'imagination permet ainsi à l'homme de ne pas être fixé, à subir le présent, mais au contraire lui permet d'être l'artisan de son avenir, à le prévoir, mais aussi à le vouloir. L'imagination ne fait pas que nier la réalité, elle inscrit l'homme dans la réalité, et lui permet d'influer sur cette dernière. Certains écrivains ont usé de la capacité déformatrice du réel de leur imagination pour écrire des utopies. Ils ont déformé le réel, pour montrer un idéal. Ainsi nous pouvons prendre pour exemple le livre de Thomas More : Utopia, dont le nom utopie fut tiré. [...]
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