Contrairement au mensonge, l'erreur n'est pas voulue. Selon Platon, il s'agit d'une « ignorance double », c'est-à-dire que nous ignorons notre ignorance ou encore que nous avons l'illusion de savoir. Par ailleurs, l'illusion est une erreur d'interprétation par les sens dues à l'apparence trompeuse d'une chose. Illusion et erreur sont donc bien liées car nous employons l'un pour définir l'autre et vice-versa. Cependant une erreur est possible à corriger et l'illusion non ; du moins il nous en est bien plus difficile de devoir le faire. Illusion et erreur présenteraient ainsi des différences, des nuances.
L'erreur serait-elle donc l'unique définition de l'illusion ? L'illusion ne serait-elle pas autre chose qu'une erreur ?
[...] Nous sommes ici face à des effets qui durent, qui persistent ; même si nous en sommes conscients il n'y a pas de possibilité de correction. Cependant, pour une erreur, s'il y a une preuve, nous changeons d'avis et nous admettons je me suis trompé Il s'agit souvent d'une erreur d'interprétation : ainsi la pénombre provoque-t-elle des confusions. Par exemple, nous nous promenons alors qu'il fait nuit, nous pouvons confondre un tronc d'arbre et une personne. Mais dès que nous nous rapprocherons de l'objet en question nous remarquerons notre erreur. Tout cela dépend néanmoins de la personne ou de l'habitude de voir dans le noir. [...]
[...] Il s'agit là d'un problème de référentiel par rapport au mouvement et d'impression spontanée qui par une réflexion nous montre notre erreur. Notre cerveau, le mental, l'intelligible joue donc une grande part dans les illusions : le sensible n'est donc pas le seul responsable Nous venons de voir des illusions qui deviennent après raisonnement des erreurs que l'on admet. Plus haut nous étions face à des illusions qui quoi que l'on fasse restent des illusions. Et par conséquent il est impossible que l'illusion ne soit qu'une erreur car dans certains cas on ne peut pas la corriger. [...]
[...] Nous sommes soumis à cette illusion car depuis notre naissance nous percevons le monde en trois dimensions : nous sommes sujets au désir et au confort de l'illusion. Et c'est pourquoi il est très difficile de comprendre et de croire aux travaux d'Einstein tellement notre vision du monde s'en trouve bouleversée. Dans ce devoir nous nous sommes attachés à décrire les illusions et les erreurs dues à la vision. Il semblait normal de consacrer notre attention principalement à cet outil. En effet, il nous permet de percevoir le monde qui nous entoure. [...]
[...] Ensuite le confort et le désir de l'illusion nous serviront à définir celle-ci autrement que par l'erreur. Les illusions sensorielles, de perceptions Nous possédons tous cinq sens : la vue, l'ouïe, le goût, le toucher et l'odorat. Ils nous servent continuellement à percevoir le monde : voir, entendre, goûter, toucher et sentir. Ils sont naturellement notre seule source de confiance vis-à-vis de ce qui nous entoure. Cependant, ils ne sont pas fiables à cent pour cent, c'est pourquoi nous parlons d'illusions sensorielles et par la même occasion d'illusion de perception car ces cinq sens font notre perception du monde. [...]
[...] L'illusion n'est-elle qu'une erreur ? Contrairement au mensonge, l'erreur n'est pas voulue. Selon Platon, il s'agit d'une ignorance double c'est-à-dire que nous ignorons notre ignorance ou encore que nous avons l'illusion de savoir. Par ailleurs, l'illusion est une erreur d'interprétation par les sens due à l'apparence trompeuse d'une chose. Illusion et erreur sont donc bien liées car nous employons l'un pour définir l'autre et vice-versa. Cependant une erreur est possible à corriger et l'illusion non ; du moins il nous en est bien plus difficile de devoir le faire. [...]
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