La technologie a rendu possibles un grand nombre d'observations en temps réel du système nerveux, surtout du cerveau. Au sein de ces observations, on observe des corrélations entre l'intervalle temporel occupé par un processus mental (par exemple, une volonté de bouger mon avant-bras ou un objet imaginé) et celui occupé à un processus neurologique (une activation d'une certaine région du cerveau voire du système nerveux dans son ensemble - lorsque je bouge effectivement mon bras) (...)
[...] Dans le premier cas, nous sommes bloqués par l'absence de structure commune aux processus mentaux, structure sur laquelle reposerait le pont explicatif érigé entre ces dernier et les processus neurologiques. Il ne reste alors plus que l'hypothèse d'une programmation du monde. Dans le second cas, l'identité neuro-mentale peut aisément être conçue, mais jamais expliquée, et il faut pouvoir justifier la théorie de la possibilité d'une identité temporelle, ce qui conduit également vers d'autres apories métaphysiques telles que la possibilité philosophique de l'instant. [...]
[...] Une telle loi "humienne" basée sur la constance d'une corrélation observationnelle ne permet jamais de poser une identité ontologique nécessaire entre deux types d'événements. Si l'on considère ici que les processus particuliers sont la seule chose qui existe, et qu'il n'existe rien de tel que des "essences" ou encore des "structures" communes à ces processus ou à certains d'entre eux, alors le problème s'arrête là. Cependant, il semble difficile d'admettre que les structures ou propriétés (communes à un ensemble de processus particuliers) mathématiques, physiques et/ou biologiques - au moins - que les sciences de la nature découvrent ne correspondent à rien de "réel". [...]
[...] On ne peut pas alors considérer qu'elles pourraient, dans un autre monde possible, posséder des déterminations explicatives différentes : ce ne serait alors simplement plus la même structure. Il semble donc que la nécessité d'une identité empirique se base sur l'identité explicative des structures naturelles des deux termes de l'identité. Par exemple, les propriétés macroscopiques de l'eau peuvent - au moins en droit - rendre compte, peuvent expliquer les mêmes faits que les propriétés microscopiques de et vice-versa. Là se trouverait le critère de nécessité des identités empiriques tenues pour nécessaires. Peut-on l'appliquer à l'identité neuro-mentale ? [...]
[...] Problèmes soulevés par la théorie de l'identité ontologique La technologie a rendu possibles un grand nombre d'observations en temps réel du système nerveux, surtout du cerveau. Au sein de ces observations, on observer des corrélations entre l'intervalle temporel occupé par un processus mental (par exemple, une volonté de bouger mon avant-bras ou un objet imaginé) et celui occupé à un processus neurologique (une activation d'une certaine région du cerveau, voire du système nerveux dans son ensemble - lorsque je bouge effectivement mon bras). [...]
[...] Ce sera donc dans le monde des structures générales que nous chercheront la réponse à notre question au sujet des critères de nécessité ontologique, puisque ceux-ci ne peuvent être trouvés dans le domaine des particuliers. Nous venons en effet d'essayer de justifier la position philosophique d'après laquelle il ne s'agit pas là du seul domaine ontologique. Nous avons également dit qu'une identité entre particuliers ne peut être que contingente. En revanche, une identité entre structures générales ne peut être que nécessaire. [...]
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