Vieillissement des idées, représentation abstraite, pensée, matérialité, concept, idée du beau, temporalité d'une idée, esclavage, Henri Bergson, changement perpétuel, maturité, Platon, Emmanuel Kant, jugement de valeur, science, progrès
L'idée est une représentation abstraite, élaborée par la pensée d'un être, d'un rapport, d'un objet, etc. L'idée est ordinairement réduite à une représentation psychique, objet mental, auquel on oppose la matérialité sensible du réel. La principale difficulté réside dans les limites qu'on peut poser à l'idée. L'idée peut être une notion, un concept, un idéal, une opinion, de plus l'idée peut être personnelle comme universelle, par exemple l'idée du beau. Enfin on ne peut délimiter un début et une fin de l'idée, une temporalité de l'idée, mais on peut s'accorder à une échelle personnelle ou globale qu'une idée est dépassée, qu'il ne convient plus de penser à telle idée, comme l'esclavage.
[...] Enfin, contrairement à la conception négative qu'on peut avoir la vieillesse, il faudrait distinguer le fait de vieillir et de murir. En effet, l'idée s'inscrit au sein d'un raisonnement, elle évolue, l'idée mathématique par exemple peut vieillir et doit vieillir au sens où elle doit progresser, devenir une idée mure, arriver à son aboutissement. Au-delà, il faudrait davantage voir dans le fait qu'une idée vieillisse un progrès de la société, une évolution de l'homme au sein de l'histoire En logique, il y a un principe selon lequel une idée ne peut pas être vraie et fausse à la fois, si deux idées sont contradictoires au moins une des deux est fausse. [...]
[...] Si la belle femme devient laide en vieillissant, la beauté ne disparaîtra pas du monde, car elle est une réalité épistémologique éternelle. Ainsi, Platon caractérise les idées par l'éternelle identité à soi, l'universalité et l'indivisibilité, et il les localise dans un lieu supracéleste que seule l'âme peut apercevoir. Une idée platonicienne est donc indépendante des diverses manifestations qui la concrétisent dans le monde sensible. De même, Kant définit le beau comme ce qui plait universellement sans concept. On pourrait même remarquer que c'est parce que l'idée du beau ne repose sur aucune caractéristique définie et établie, qu'elle ne peut vieillir. [...]
[...] Par exemple, l'idée d'avortement, celle de la peine de mort, de l'esclavage, du patriarcat apparaissent comme des idées en marge, des idées vieilles. Dès lors, ce passage d'idées contemporaines à veillent souligne une rupture et montre que l'homme évolue, l'homme progresse. Tous ces changements maintiennent l'intangibilité de l'idée. [...]
[...] En effet, un idéal sera toujours remplacé par un autre. Chaque époque se construit selon une certaine conception de l'homme idéal. L'idéal aristocratique est celui du Kalos kagathos, l'homme beau et bon, celle des chevaliers [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chevalerie] du Moyen Âge, de l'honnête homme, l'idéal communiste ou le philosophe du 18e siècle. Ainsi, la différence avec ce qui a été évoqué précédemment est la volonté de vouloir définir l'idéal de manière précise, selon des canons, des caractéristiques et non selon un ressenti, une expérience. [...]
[...] Ainsi lorsque l'idéal repose sur une idée pure, il ne peut vieillir. Cependant, les idées reposent avant tout sur un contexte, elles apparaissent au sein d'un cadre, en ce sens elles vieillissent par certains aspects L'idée dépend d'individus et d'une société qui eux vieillissent au-delà, dès lors les idées sont destinées à vieillir, toutefois il conviendra de distinguer les différents types d'idées. Tout d'abord, comme les idées sont portées par des êtres humains qui eux changent dans le temps, les idées sont destinées à vieillir lorsque les idées ou les idéaux portent sur un jugement de valeur. [...]
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