progrès, histoire, mythe, réalité historique, évolution, progrès de l'espèce humaine, philosophie, dissertation
Le mot progrès est aujourd'hui employé à tort et à travers pour justifier certaines recherches ou actions, comme les recherches sur l'arme nucléaire, ou d'autres, en apparence plus bénéfiques, sur, par exemple le tri des embryons pour éviter de donner naissance à un enfant souffrant de maladie grave, ce qui pose cette fois-ci un problème du point de vue de la bioéthique.
[...] Tous ces exemples de progrès sont en corrélation et se compensent, par exemple, l'important progrès économique en Chine sous Deng Xiaoping, au XXème siècle, redonna à la Chine sa place de grande puissance, mais au détriment du bien‐être et des conditions de vie de la population, ou encore tous les progrès médicaux ayant entraîné la baisse de la mortalité infantile en Afrique, ce qui a provoqué une crise démographique et des difficultés à nourrir les pays, alors en surpopulation. Et on peut souvent observer dans l'histoire que chaque progrès se fait au détriment d'un autre. [...]
[...] Une autre réponse, plus pessimiste, est envisageable. En effet, on parle de plus en plus d'une déchéance de l'espèce humaine, en raison de la modernisation et des avancées médicales, et du développement de terrorisme. Certains estiment que la technique a dépassé un côté humain : si les outils sont un prolongement du corps, des machines qui marchent au pétrole, au charbon, à la houille blanche et qui convertissent en mouvement des énergies potentielles accumulées pendant des millions d'années, sont venues donner à notre organisme une extension si vaste et si formidable, si disproportionnée à sa dimension et à sa force, que sûrement il n'en avait rien été prévu dans le plan de structure de notre espèce , d'où les redoutables problèmes sociaux, politiques, internationaux (Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion) que l'on observe aujourd'hui. [...]
[...] Toutes les recherches scientifiques sont faites en son nom, et la totalité de ce que nous utilisons au quotidien (comme le bus, l'eau courante, l'éducation, la brosse à dent), même pour satisfaire les besoins les plus élémentaires, comme se nourrir, lui sont dus : en effet, même les légumes que nous consommons sont issus de l'agriculture, inventée il y a plus de ans. Nous vivons donc dans l'idée du progrès, et si c'est un mythe, ce qui n'est pas évident, nous en défaire après tant d'illusions serait trop brutal. [...]
[...] On voit donc que le progrès est un aspect essentiel de notre société . Les êtres naturels, dans le cas général, évoluent biologiquement et instinctivement, et cette évolution se produit pour chaque être vivant, identique pour chaque génération : le cycle se répète éternellement, il n'y a pas d'évolution globale de toute l'espèce. Le cas de l'homme est une exception : en effet, en plus de l'évolution et de la croissance biologique individuelle, on observe une forme d'évolution culturelle, en partie grâce à la technique : une manière de faire définie transmissible et destinée à produire un résultat jugé utile. [...]
[...] L'idée de progrès dans l'histoire est‐elle un mythe ? . Le mot de progrès est aujourd'hui employé à tort et à travers pour justifier certaines recherches ou actions, comme les recherches sur l'arme nucléaire, ou d'autres, en apparence plus bénéfiques, sur, par exemple le tri des embryons pour éviter de donner naissance à un enfant souffrant de maladie grave, ce qui pose cette fois ci un problème du point de vue de la bioéthique. L'idée du progrès dans l'histoire est‐elle un mythe ? [...]
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