Les hommes ont pris conscience de la valeur sacrée qu'est l'humanité suite à la deuxième Guerre Mondiale. C'est en effet à la suite du plus grand conflit de l'Histoire que fut inventé le concept de « crime contre l'humanité » qui constitue, encore aujourd'hui, la peine de justice la plus grave. L'humanité a donc été érigée comme la valeur étant au-dessus de toutes les autres. C'est celle qu'il faut absolument préserver car la négliger, c'est négliger l'homme. Mais alors, qu'est-ce que l'idée d'humanité ?
L'humanité est le caractère d'une personne en qui se réalise pleinement la nature humaine. Je suis donc empreint d'humanité si je peux incarner les valeurs de la nature humaine telles que la bonté, la charité, la compassion, la bienveillance ou encore l'indulgence. « L'idée » doit s'entendre ici au sens platonicien du terme. Platon fait la distinction entre le monde intelligible (le monde des idées dans lequel l'homme n'est pas aveugle à la Vérité qui l'entoure) et le monde sensible (le monde que nous connaissons sur Terre et dans lequel nous ne discernons pas les ombres de la fausseté et la lumière de la Vérité). Pour Platon, le monde des idées est donc un monde idéal (qui n'est pas réalisable sur Terre) où l'homme aurait conscience de toutes les choses. Ainsi, parler de « l'idée d'humanité » revient à s'interroger sur l'idéal d'humanité. Alors, en quoi l'idée d'humanité est-elle un idéal vers lequel tendre ?
Si c'est un objectif à atteindre, cela signifie bien que l'homme ne correspond jamais complètement à l'idée d'humanité. Alors en quoi ceci est-il perceptible ? Puis nous verrons que bien que l'homme ne corresponde pas à l'idée d'humanité, il peut néanmoins essayer de tendre vers elle. Finalement, en quoi l'idée d'humanité n'est-elle qu'un idéal ?
[...] Mais alors, qu'est-ce que l'idée d'humanité ? L'humanité est le caractère d'une personne en qui se réalise pleinement la nature humaine. Je suis donc empreint d'humanité si je peux incarner les valeurs de la nature humaine telles que la bonté, la charité, la compassion, la bienveillance ou encore l'indulgence. L'idée doit s'entendre ici au sens platonicien du terme. Platon fait la distinction entre le monde intelligible (le monde des idées dans lequel l'homme n'est pas aveugle à la Vérité qui l'entoure) et le monde sensible (le monde que nous connaissons sur Terre et dans lequel nous ne discernons pas les ombres de la fausseté et la lumière de la Vérité). [...]
[...] L'homme ne correspond jamais complètement à l'idée d'humanité. Je peux me sentir concerné par mon prochain, bienveillant à sa santé, à ses humeurs et à ses peines. Néanmoins, je ne peux pas l'être tout le temps sans quoi je serai mené à m'oublier moi-même. Par exemple, je peux être charitable et compatissant pour un sans domicile fixe qui fait la manche et lui donner une pièce. Mais le serai-je avec tous ? Pourrai-je donner à tous les malheureux qui réclament mon aide ? [...]
[...] Ils tendent alors vers l'idée d'humanité. D'après cela on peut donc traiter un prisonnier avec humanité : on exprime compassion et pitié à son égard. L'homme est poussé à être empreint d'humanité. Selon le sens commun et l'idée communément admise, si l'on n'éprouve ni pitié ni compassion, on n'est pas humain. Les hommes qui ont été complices de génocides ont donc eu une attitude inhumaine car ils n'ont pas su se laisser porter par leurs instincts. L'homme n'est plus homme dans ce cas extrême : il retourne au stade de l'animal. [...]
[...] On est sauvé grâce à la compassion qu'on éprouve pour l'autre même s'il s'agit de son pire ennemi. Nous serons toujours attendris par un homme qui pleure, bien que celui-ci ait été malfaisant. Compatir, avoir de la pitié : voilà l'essence de l'humanité. Aussi, ce sont des sentiments instinctifs, contrairement à la bonté ou la bienfaisance qui sont caractérisées par un calcul. En effet, si je donne à un mendiant, cela ne part pas d'un instinct mais bien d'un calcul préalable : je veux être bienfaisant. [...]
[...] Pour Kant, cet objectif sera de dire la Vérité. Il prend l'exemple d'un tueur qui recherche un de mes amis qui se serait réfugié chez moi. Alors que le bandit me demanderait où est caché mon ami, j'aurais une obligation morale à lui répondre qu'il est chez moi. Mais mon ami aurait pu s'échapper de la maison à mon insu et éviter par là même le tueur. Si j'avais dit à ce dernier qu'il était sorti, le malfrat aurait croisé mon ami et l'aurait tué. [...]
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