Qui veut tenter de résumer les préoccupations intellectuelles de Kant en quelques formules lapidaires peut se référer aux questions, universellement connues par la suite, qu'il posa en 1793: Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer? Qu'est-ce que l'homme? Les problèmes qu'elles recèlent, Kant s'en saisit, avec un esprit critique. Mais outre cette réflexion sur la raison humaine, Kant ouvre des perspectives sur l'importance morale qu'ont pour l'homme la liberté, l'immortalité et l'accomplissement religieux. C'est justement ce déisme qu'il professait, qui l'a affranchi de l'angoisse de la mort et qui l'amena à prononcer ces mêmes mots à sa mort : « C'est bien »
[...] QUELQUES CITATIONS CARACTERISTIQUES toutes les dispositions naturelles d'une créature sont destinées à se développer un jour complètement et conformément à une fin un organe qui ne doit pas avoir d'usage, un agencement qui n'atteint pas sa fin, sont une contradiction dans l'étude téléologique de la nature première proposition la nature a besoin d'une série, peut-être indéfinie, de générations, dont l'une transmet à l'autre ses lumières, pour porter enfin les germes mis dans notre espèce au degré de développement pleinement conforme à son dessein deuxième proposition J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est- à-dire leur penchant à entrer en société, lié toutefois à une opposition générale qui menace sans cesse de dissoudre cette société quatrième proposition l'homme est un animal qui, lorsqu'il vit parmi d'autres membres de son espèce, a besoin d'un maître cinquième proposition est-il bien raisonnable d'admettre une finalité des formes naturelles dans des parties, et une absence de finalité dans le tout ? septième proposition SUJETS QUE CETTE ŒUVRE CONTRIBUE A RESOUDRE L'histoire a-t-elle un sens ? Le déroulement de l'histoire manifeste-t-il un progrès de l'humanité ? L'histoire est-elle le simple récit des faits tels qu'ils se sont passés ? Peut-on dire que l'histoire se répète ? [...]
[...] Cependant, la détresse née de la guerre est l'élément déclencheur d'accords entre états, tout comme les différends entre individus les ont faits passer d'un état de nature à un état civique. Mais de cette idée de société des nations, naît une série de questions : - est-ce par le fait du hasard que les états finiront par forger une politique qui finira par rendre possible la vie en commun ? - la nature a-t-elle élaboré un plan tendant inévitablement à ce but ? [...]
[...] Elle peut être spéculative, c'est à dire concerner la connaissance a priori d'objets, ou pratique comprenant la moralité. Universel : ce qui est susceptible d'être admis par tous les hommes. Liberté : capacité à agir en fonction de fins que l'on se propose soi-même. Capacité de se perfectionner (perfectibilité). Capacité de se donner sa propre loi, d'être autonome et responsable de soi. La liberté, selon Kant, relève d'une culture qui exige une intervention cosmopolitique, dont le lieu de développement est l'histoire. [...]
[...] Outre l'influence de Rousseau qui s'exerça sur sa conception de la conscience morale, citons celle, déterminante, de Hume qui le réveilla de son sommeil dogmatique sans oublier le climat religieux de son enfance (protestantisme piétiste de sa mère), ni l'environnement universitaire rationaliste de l'Aufklärung (philosophie des Lumières). Qui veut tenter de résumer les préoccupations intellectuelles de Kant en quelques formules lapidaires peut se référer aux questions, universellement connues par la suite, qu'il posa en 1793: Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer? Qu'est-ce que l'homme? Les problèmes qu'elles recèlent, Kant s'en saisit, avec un esprit critique. Mais outre cette réflexion sur la raison humaine, Kant ouvre des perspectives sur l'importance morale qu'ont pour l'homme la liberté, l'immortalité et l'accomplissement religieux. [...]
[...] En effet, lorsque les états restent dans un esprit belliqueux, plutôt que de cultiver la liberté, ils concrétisent les passions des hommes. Seule une paix les libérera de leurs passions et les acheminera vers la moralité. La huitième proposition dit que l'exécution d'un plan caché de la Nature ne relève pas du millénarisme (croyances promettant l'avènement d'un règne de mille ans du messie mettant un terme aux maux que nous connaissons). L'histoire suffit pour montrer un progrès, mais au niveau de l'espèce et non pas à l'échelle de l'individu. [...]
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