Platon est né vers -427/428 av. J.-C. et en -348 av. J.-C à 80 ans. Il est l'homme de la fin du modèle athénien, à cheval entre le IVème et le Vème siècle av. J.-C.
C'est le philosophe sur lequel le poids des explications scolaires est le plus falsificateur.
On lui attribue toutes sortes de choses qui n'ont pas grand rapport avec sa pensée véritable. Très souvent on présente la pensée de Platon à travers une prétendue théorie des Idées. La théorie des Idées serait que chaque chose aurait un archétype (...)
[...] Ceci renvoit à l'idée que l'objet final de la philosophie est un savoir indicible parce qu'il relève d'une intuition, d'une vision intérieure de réalités qui ne sont ni accessibles à nos sens ni même accessibles à la raison discursive, c'est-à-dire à la démonstration, à l'exposition par le biais du langage. Donc au cœur de la pensée de Platon on a l'idée qu'un autre regard est possible, qui nous fait accéder à une connaissance intérieure intransmissible. Mais il n'y a pas que cela. Mais cette intuition d'un savoir indicible ne mène pas, pour Platon a un silence philosophique absolu, une incommunicabilité radicale. [...]
[...] J.-C à 80 ans. Il est l'homme de la fin du modèle athénien, à cheval entre le IVème et le Vème siècle av. J.-C. C'est le philosophe sur lequel le poids des explications scolaires est le plus falsificateur. On lui attribue toutes sortes de choses qui n'ont pas grand rapport avec sa pensée véritable. Très souvent on présente la pensée de Platon à travers une prétendue théorie des Idées. La théorie des Idées serait que chaque chose aurait un archétype. [...]
[...] Le seul exposé que Platon fasse de la théorie des Idées, c'est le Parménide et il la réfute. Réfutation radicale, sur laquelle il ne reviendra pas. Donc Platon sait parfaitement que cela ne tient pas debout, et on retrouve la même idée dans le Sophiste. La théorie des Idées est une vision scolaire. Platon ne l'a jamais affirmé, il ne l'a jamais assumé. Il ne dit jamais ce que sont les Idées, il emploie indifféremment deux mots pour les nommées eidos et idea et qui ne sont même pas des termes techniques. [...]
[...] Ce que nous avons au cœur même de la pensée de Platon c'est la réflexion de Parménide. Parménide pour qui le monde est un. Platon se confronte pendant toute son œuvre à Parménide, pour à la fois accepter cette idée que le monde est un, mais en même temps, considérer qu'il doit pouvoir être divisé mathématiquement. Et là nous touchons a un problème qui est au cœur de l'oeuvre de Platon, c'est le fameux problème de la division qui est si importante dans sa réflexion philosophique. [...]
[...] De quoi s'agit-il ? Il est difficile de le dire puisqu'il ne l'a pas dit lui-même. Mais il y a quand même un certain nombre d'indices, comme dans République VII, l'allégorie de la caverne. On sort de la caverne et alors nous sommes ébloui par la vision de la réalité. Dans le Théétète le Socrate de Platon évoque l'idée d'une vision de réalités très supérieures aux réalités physiques. Donc ce serait l'idée que l'homme ait une sorte de possibilité de regard intérieur. [...]
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