Nous vivons dans une société basée sur un certain nombre de valeurs morales ainsi que de règlementations déterminant le bien et le mal, ce qui est autorisé ou prohibé. Il est en effet nécessaire d'instaurer des règles afin de préserver l'ordre social, la pérennité de la société. Les individus sont « programmés » pour avoir un comportement conforme aux règles. Les actes jugés inconvenants sont donc jugés et sanctionnés. Un problème est soulevé.
Notre vécu, nos émotions, nos envies refoulées dictent-ils notre conduite ? Et surtout peuvent-ils justifier tous les actes, nous déresponsabilisant complètement ?
Nous n'aurions alors plus de raison de nous maitriser, de contrôler nos envies et nos désirs puisque nous n'y pouvons rien, puisqu'ils sont incontrôlables. Cet ensemble de ressentis et d'émotions forment selon Freud l'Inconscient. Cette hypothèse rend-elle inutile la maitrise de nos désirs ? Le désir de par sa nature remet-il en cause la paix et l'ordre social d'une communauté ? Son contrôle est-il compliqué de par cet inconscient ?
[...] Le désir a donc une nature doublement problématique : non seulement ses objets sont multiples et quasi infinis mais en plus il favorise le conflit. Un désir pulsionnel, irréfléchi est donc incompatible avec la vie en société. Or la vie de solitaire, à l'état sauvage est tellement peu répandue qu'elle est presque hors de propos. Par conséquent, comment et par quels moyens le désir est-il maitrisé ? Quels changements sont entrainés ? Quels excès rencontre-t-on ? On constate que les sociétés dites civilisées ont un rapport ambigu au désir. [...]
[...] Des valeurs acceptées par tous sont communiquées aux plus jeunes, qui les intériorisent et une fois adultes les transmettent à la génération suivante. La pérennité de la société prime sur la liberté de penser individuelle. La société joue alors le rôle de Sur-Moi de Juge intérieur indiquant le bien et le mal, la morale à suivre, les lois. L'individu va par conséquent auto-censurer ses désirs selon ce juge intérieur On observe deux façons que ce désir maitrisé/censuré a de s'exprimer. D'une façon positive l'individu aura un comportement citoyen, convenable. [...]
[...] Le concept d'Inconscient ne remet donc pas en cause l'utilité de la maitrise. En revanche, il en limite la portée. Le refoulement entraîne la frustration et l'individu pourra plus tard vouloir l'obtenir de façon obsessionnelle. Mais grâce à la justice, ce désir non conforme sera sanctionné. On peut se demander comment évoluerait le monde si chacun laissait libre cours à ses désirs sans réfléchir aux conséquences et sans considération pour son prochain. Serait-ce l'avènement d'un homme sauvage individu guidé par ses instincts sans notion du bien et du mal ? [...]
[...] L'hypothèse de l'inconscient rend-elle inutile la maîtrise des désirs ? Nous vivons dans une société basée sur un certain nombre de valeurs morales ainsi que de règlementations déterminant le bien et le mal, ce qui est autorisé ou prohibé. Il est en effet nécessaire d'instaurer des règles afin de préserver l'ordre social, la pérennité de la société. Les individus sont programmés pour avoir un comportement conforme aux règles. Les actes jugés inconvenants sont donc jugés et sanctionnés. Un problème est soulevé. [...]
[...] Par conséquent si cet Inconscient nous pousse à agir sans que nous en ayons conscience, alors nous ne pouvons maitriser des désirs instinctifs sur lesquels nous n'avons aucune prise. Selon Freud, si on ne satisfait pas un désir il sera refoulé, il ne disparaitra donc pas. Il serait donc inutile d'aller à l'encontre de ses instincts, puisque le seul moyen de les faire disparaître serait de les satisfaire. Par conséquent si le désir est ignoré, il deviendrait pulsion ultérieurement, voire obsession et conduirait alors à une crise. [...]
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