Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : l'hypothèse de l'inconscient exclut-elle l'idée de la liberté ?
[...] Par sa définition même, l'idée d'un inconscient s'oppose à celle de la liberté. D'après le Larousse, l'inconscient regroupe l'« ensemble des faits psychiques qui échappent à la conscience ». Sigmund Freud, quant à lui, divise l'esprit humain en trois parties distinctes : le ça, renfermant très profondément les désirs et pulsions refoulés, le moi, qui agit comme partie consciente de l'esprit et le surmoi, qui recèle tous les interdits parentaux et sociaux assimilés durant l'enfance. Le ça et une partie du surmoi constituent donc l'inconscient. [...]
[...] Dès lors, elle est l'esclave de son inconscient, car elle n'a pas la possibilité d'exercer sa liberté d'aller dans l'eau. On voit donc que dans certains, l'inconscient et ses manifestations peuvent se poser comme des obstacles concrets sur la quête de liberté de l'individu. Nous serions donc, sans le réaliser totalement, à la merci de tous nos refoulements. Certaines personnes refusent cependant d'accepter l'idée que l'inconscient possède une grande influence sur nos choix, actions et opinions. « L'inconscient n'est que la mauvaise foi chosifiée » (L'Etre et le Néant) écrivait Jean-Paul Sartre. [...]
[...] Ainsi, il affirme que l'inconscient n'est qu'un mécanisme de défense créé par l'esprit pour éviter sa propre liberté. La liberté fait peur, car elle implique des responsabilités, et l'être humain a parfois tendance à fuir devant elles. Ainsi, il se convainc qu'une partie de sa conscience lui échappe, ce qui finit par devenir une réalité. Il emploie le terme « mauvaise foi », car « l'homme est condamné à être libre » (L'Existentialisme est un Humanisme) : il n'a pas le choix, car la liberté est déjà en lui. [...]
[...] On pourrait dire qu'Alain admet le fait que l'hypothèse de l'inconscient se heurte à l'idée de liberté, mais en réalité il se positionne plus dans la négation du règne de l'inconscient. Comme Sartre, il refuse un tel déterminisme. L'hypothèse de l'inconscient est donc très controversée à plusieurs niveaux. On peut toutefois se demander si l'idée de liberté ne peut pas aller au-delà de celle de l'inconscient. En somme si, au-delà du conflit qu'il peut exister entre les deux notions, il ne serait pas possible de trouver un juste milieu, un entre deux. [...]
[...] Si par exemple j'ai un choix concret à faire dans ma vie, peu importe si ma décision est influencée ou non par mon inconscient, je suis quand même conscient du choix que je fais au moment où je le fais. Il s'agit certes d'une liberté amoindrie, mais quelle liberté est totale, absolue ? Enfin, on peut également se demander si l'inconscient ne serait pas le véritable défenseur de la liberté. D'après les théories freudiennes, l'inconscient regroupe tous les désirs, toutes les pulsions refoulées, toutes les peurs mises sous le tapis. [...]
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