Dans cet extrait des Méditations cartésiennes, Husserl aborde le thème de la place de la philosophie et de la sagesse dans la vie du philosophe. Cependant, la problématique est un peu plus complexe que cela. A travers ce texte, l'auteur soulève un questionnement plus profond.
Qu'est-ce que la philosophie ? Est-il possible d'atteindre la sagesse « absolue » ? Pour lui, le philosophe doit avoir un raisonnement particulier le poussant à s'interroger, car la philosophie peut aborder un grand nombre de sujets, la différence s'effectuant dans le mode de réflexion (...)
[...] Le philosophe, à la manière d'un enfant s'étonne de tout ce qui l'entoure, même des choses ordinaires (pourquoi ceci ou cela, comment ce fait-il qu'une simple graine devienne un arbre ? et plein d'autres questions) alors que la plupart des gens s'étonnent des choses extraordinaires. Au fil de ces méditations Husserl a donné les piliers principaux pour commencer un véritable travail philosophique. Ces bases étant universelles et indispensables pour y fonder une réflexion philosophique sensée. Cependant, après, il n'y a peut être pas un chemin plus favorable qu'un autre pour accéder au savoir véritable qu'est la sagesse. Nous pouvons aussi nous poser une autre question. [...]
[...] Par le biais d'un texte prescriptif, pédagogique et didactique, l'auteur illustre sa thèse qui est la suivante : le repli sur soi est un passage indispensable pour atteindre philosophie et sagesse, ainsi le philosophe doit se poser les bonnes questions pour avancer. Pour Husserl, le véritable point de départ est que la philosophie nécessite une véritable connaissance de soi . D'ailleurs, l'auteur introduit son idée en faisant référence à Descartes. L'allusion à ce dernier se faisant même dans le titre Méditations Cartésiennes. [...]
[...] Dans ce texte, Husserl associe la philosophie à la sagesse. Le philosophe, après s'être fondé de solides bases pour mener à bien sa réflexion, se l'approprie entièrement. On voit d'ailleurs que cela est un point essentiel pour l'auteur. Pour lui, toutes les philosophies ont un fondement commun, même si elles diffèrent en fonction des hommes et des façons de penser. La philosophie est une nouvelle façon de voir les choses, c'est un questionnement différent à adopter, mais la philosophie est propre à chacun. [...]
[...] Pour ce philosophe allemand, penser par soi même permet d'atteindre la majorité intellectuelle et donc sortir d'une minorité jusqu'à présent étouffante. La minorité étant un état de non réflexion d'acceptation de tout ce que l'on nous apprend sans la moindre remise en doute. En réfléchissant dans ce sens, la philosophie est une sorte de reconnaissance de l'esprit. Si il n'y a pas de majorité intellectuelle, il n'y a pas de développement philosophique car aucune réflexion n'est possible. Dans la seconde partie de sa phrase, Husserl s' inspire cette fois ci de la pensée antique de Socrate. [...]
[...] Dans cet extrait, Husserl énumère les étapes indispensables à la naissance de la réflexion philosophique chez l'Homme. Il considère ainsi que la philosophie a quatre piliers : elle commence par le repli sur soi même (mais pas permanent) pour trouver des vérités indubitables ; la maîtrise totales de sa pensée puis de ses actes, l'ignorance socratique ; ainsi que l'étonnement perpétuel (permanente remise en question des choses qui nous entoure. Au fil du texte, il répond en partie à sa problématique : la philosophie est une façon de se questionner différente, une nouvelle manière de voir le monde autour de soi. [...]
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