Commentaire rédigé de philosophie concernant un extrait du Traité de la nature humaine de David Hume consacré à l'unité du moi.
[...] Tout ce que je peux lui concéder, c'est qu'il peut, tout autant que moi, avoir raison et que nous différons essentiellement sur ce point. II se peut qu'il perçoive quelque chose de simple et de continu qu'il appelle lui-même, encore que je sois certain qu'il n'y a pas un tel principe en moi. David HUME - Traité de la nature humaine. INTRODUCTION : David Hume, figure du XIIXé siècle anglais, aborde dans son Traité de la nature humaine, la question du moi. [...]
[...] Le moi subit l'impact des accidents de la vie. C'est pourquoi Hume ne découvre que des sensations là où il devrait y avoir un moi solide. Le moi unique n'existe pas, il existe plutôt une quantité de moi qui se succèdent tout au long de la vie. Hume nous enseigne comment grâce à l'expérimentation personnelle appelée empirisme, il est facile de ce forger notre propre opinion sur une thèse au lieu de l'acquérir toute faire, sans autre forme de réflexion. [...]
[...] Néanmoins, Hume accepte le fait que rien ne permet de dire que ce qu'il ressent est la même chose pour tous. Il nuance ses propos : Tout ce que je puis lui accorder, c'est qu'il peut avoir raison aussi bien que moi, et que nous différons essentiellement en ce point-là. Peut-être perçoit-il quelque chose de simple et de continuellement existant qu'il appelle lui-même, quoique je suis certain qu'il n'y a pas en moi un tel principe. Mais peut- être, est-ce là un moyen de réaffirmer sa certitude car il est hautement improbable que quelqu'un parvienne à se saisir de son moi et à l'exposer clairement. [...]
[...] Selon Descartes, nous sommes une substance, un moi permanent. En cela il soutient l'hypothèse de l'existence de l'âme et se rapproche de la doctrine chrétienne qui propage l'idée d'une sorte de vie après la mort, dans un endroit merveilleux, le paradis. Nous voudrions nous illusionner dans la continuité de notre existence. Un moi fixe permets d'apaiser notre désir de certitude d'exister en tant qu'être constant et éternel. Mais pour être vrai avec nous-même, il faudrait s'avouer que nous sommes aujourd'hui le fruit d'une évolution constante. [...]
[...] Dans le troisième paragraphe, Hume met fin à la théorie du moi stable. Il élargit son expérience personnelle et ses conclusions à l'ensemble de l'humanité et protége ainsi sa démonstration des critiques. Il interpelle les destinataires de son texte et leurs dit : si quelqu'un réfléchissant à cela sérieusement et sans préjugé, pense avoir une notion différente de lui-même, j'avoue qu'il m'est impossible de raisonner plus longtemps avec lui Il est vrai que toute personne n'ayant pas subis l'influence des réflexions de Descartes et s'interrogeant sur la définition d'un moi stable, permanent, identique et simple, aurait du mal à le trouver. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture