Commentaire semi-rédigé d'un extrait du Traité de la nature humaine (Livre I, partie IV, section VI) de Hume, sur la difficile question de la connaissance de soi. Comment dire avec suffisamment de précision celui qu'on a été, celui qu'on est aujourd'hui et le passage de l'un à l'autre ? Ou donc repérer l'identité du sujet ?
[...] Hume, Traité de la nature humaine, Livre Partie IV, Section VI : perception et identité Commentaire semi-rédigé sur un extrait de Traité de la nature humaine (Livre Partie IV, Section VI) de Hume, sur la difficile question de la connaissance de soi. Texte étudié Pour ma part, quand j'entre le plus intimement dans ce que j'appelle moi- même, je bute toujours sur quelque perception particulière ou sur une autre, de chaud ou froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. [...]
[...] Ainsi il y a illusion à se représenter le Je comme cette spiritualité inconditionnée qui perdurerait toujours identique à lui-même par delà les modifications de ce qui l'entoure (le monde, son corps Au contraire, ce Je insaisissable n'est finalement que la variation incessante de son rapport au monde. Mais, si le sujet n'est jamais que le sujet de perception, comment définir l'identité du sujet ? Existe t elle encore ? Il est bien vrai qu'en un premier sens, être conscient, c'est percevoir. [...]
[...] Pourtant, il semble bien aussi que l'on ne puisse réduire la conscience humaine à ce strict niveau de conscience perspective. Pour l'Homme, en effet être conscient se n'est pas seulement percevoir mais réfléchir encore cette perception. En tant qu'Homme, je perçois et je perçois que je perçois. Cette capacité réflexive semble bien laisser place à l'existence d'un Je que l'on pourrait saisir pour ainsi dire en amont de la diversité de nos impressions sensibles et qui serait la condition pour qu'elles s'organisent les unes par rapport aux autres. [...]
[...] (Hume, Traité de la nature humaine, Livre Partie IV, Section VI) Commentaire Quiconque s'est livré à une tentative d'autobiographie a sans doute fait l'expérience de la difficulté qu'il y a à cerner sa propre identité. Comment dire avec suffisamment de précision celui qu'on a été, celui qu'on est aujourd'hui et le passage de l'un à l'autre ? Ou donc repérer l'identité du sujet ? A cette question, David Hume répond de manière très claire dans cet extrait : l'identité n'est pas cette chose simple et uniforme que l'on pourrait saisir par delà les variations incessantes de la perception : l'identité du sujet n'est pas constituée d'autres choses que le flux multiforme de tout ce qu'il perçoit. [...]
[...] A ceux là, Hume n'a qu'à opposer la certitude opposée de sa propre expérience : si certains parviennent à se saisir indépendamment de ce qu'ils perçoivent, lui n'y parvient pas. Il n'y a pas en l'esprit à proprement parler de simplicité à un moment donné, ni d'identité à différents moments, quelque tendance naturelle que nous puissions avoir à imaginer cette simplicité et cette identité. La comparaison du théâtre ne doit pas nous égarer. Ce ne sont que les perceptions successives qui constituent l'esprit, et nous n'avons pas la plus lointaine idée du lieu où ces scènes sont représentées, ni des matériaux dont ils sont composés. [...]
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