Hume débute son raisonnement sur la morale en rapportant ce qui a déjà été dit au sujet d'un système de philosophie bien connu. La morale et les réflexions qui l'accompagnent doivent tenir compte à la fois de l'entendement et des passions de l'homme. Le contexte de la morale, quand à lui, doit être perçu comme une voie vers la paix en société. S'il n'y avait pas de société, il n'y aurait aucun besoin de régir conduites morales et de pratiques vertueuses.
Quand à l'entendement, tout ce qui est présent en lui n'est que perception ; malgré la mauvaise interprétation à laquelle est souvent sujette l'expression "perception", il n'en existe que deux qui permettent à l'esprit de savoir, soit les impressions et les idées. On s'interroge en premier lieu à savoir quelle est la perception qui nous guidera le plus intensément et le plus correctement dans cette enquête sur la morale (...)
[...] La moralité n'est donc pas un objet de la raison. Pour appuyer cette affirmation, on peut montrer que dans le meurtre, il y a passions, motifs, volitions et pensées, mais aucun autre fait. On ne découvre rien en prenant le vice comme un objet ; il faut plutôt se tourner vers le cœur et comprendre que l'idée de meurtre crée une réprobation, un sentiment sévère de désapprobation. Et puisque les faits sont l'affaire de l'impression et non pas de la raison puis que les impressions se trouvent en nous-mêmes, chaque fois que l'on parle d'une action ou d'un caractère vicieux, on ne témoigne donc rien de plus que l'impression que cet acte a laissé en nous. [...]
[...] Ibid., page 63. Hume, Traité de la nature humaine, Livre III, page 68. Ibid., page 70. Ibid., page 71. Hume, Traité de la nature humaine, Livre III, page 72. Ibid., page 72. Ibid., page 72. [...]
[...] Avec ce qui vient d'être dit, on peu diviser la philosophie en deux parties, soit la philosophie spéculative, celle qui traite les jugements de l'entendement, et la philosophie pratique, celle sur laquelle porteront la morale et les influences de nos passions. Donc, puisque la morale à une influence sur les actions et les inclinaisons, il s'ensuit qu'elle ne peut provenir de la raison, et cela parce que la raison, prise isolément, ne peut avoir une telle influence [ La morale est active, alors que la raison est inactive ; on ne peut fonder un principe actif sur un inactif. [...]
[...] Cependant, ces relations appartiennent toutes à la matière et donc, ne peuvent appartenir à la morale. On doit donc essayer de trouver quelle est cette autre relation qui puisse nous permettre de découvrir vice et vertu par l'entendement. On pose 2 critères de sélection[3] : Avoir un lien entre une action intérieure et un objet extérieur (l'homogénéité des items crée des non-sens) Définir la nature de la relation elle-même. Il n'est pas possible de trouver une relation répondant au premier critère, car il ne suffit pas que de comparer entre eux des objets de même nature, il faut aussi faire un lien entre eux. [...]
[...] On est alors ramené à notre première position, qui mentionne que la vertu est signalée par le plaisir et le vice, par la douleur que nous communiquent une action, un sentiment ou un caractère, par le seul fait que nous le voyons et le considérons On s'intéresse maintenant à savoir : pourquoi une action ou un sentiment, quand ils sont vus d'une manière générale, procurent une certaine satisfaction ou un certain désagrément La réponse de cette question servira à trouver l'origine de leur droite ou de leur perversité. Hume, Traité de la nature humaine, Livre III, page 51. Ibid., page 51. Hume, Traité de la nature humaine, Livre III, page 59. Ibid., page 62. [...]
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