Homme, réductibles, objets
L'homme est un être vivant qui fait l'objet d'une science particulière : l'anthropologie. C'est une espèce complexe composée d'individus reliés entre eux. De même, les objets regroupent également un certain nombre de catégories : il y a des machines, des voitures, des armoires,... Ces éléments, dont les différences physiques sont plus importants que celles des hommes entres eux, sont tous nommés comme « objets ». Alors, en quoi les hommes sont-ils différents des objets ?
[...] Si j'essaye de penser à ce que je pense, alors je pense. Si j'essaye de ne pas penser, alors je pense. C'est donc la pensé qui a construit tous les raisonnements. Une machine, être non pensant, ne peut donc pas réfléchir et reste alors un objet. La pensé n'est donc pas un automatisme qui se règle, mais est spontanée puis réfléchie, ainsi que rationnelle. Ensuite, la conscience est une caractéristique qui ne peut faire de l'homme un objet. Elle s'opère de manière d'abord immédiate, donc spontanée. [...]
[...] Alors, en quoi les hommes sont-ils différents des objets ? Nous étudierons cela à travers les points communs entre ces deux espèces, puis ce qui les différencie. Ainsi, nous allons voir que si les hommes peuvent paraître identiques aux objets de par leurs fonctions ou leurs statuts, il n'en reste pas moins que l'homme a des capacités supplémentaires. L'être humain, tout comme l'objet, a d'abord une fonction : il « sert à quelque chose ». De la même manière qu'un crayon sert à écrire, l'esclave peut par exemple servir à nettoyer le sol ou faire la vaisselle. [...]
[...] Puis enfin intervient la conscience morale, où le sujet se prend pour objet. Tout ce processus, permis par la pensée, n'est pas possible pour un objet, qui n'a ni pensée, ni morale, ni conscience. Cette incapacité de conscience pour l'objet élimine alors le problème de l'inconscient, qui ne peut être présent sans conscience. Nous avons précédemment étudié pourquoi l'homme pourrait, dans un premier temps, être réductible à des objets, puisqu'il a une fonction utile, qu'il n'est pas non plus unique, qu'il est déterminé et produit par la société, caractéristiques communes aux objets. [...]
[...] Mais alors, comment un enfant qui ne va pas à l'école, qui ne regarde à la télévision que des programmes justifiant des propos qu'il entant toute la journée par des personnes qui lui sont proches peut-il se rendre compte que ces propos sont, en l'occurrence, mauvais ? L'homme peut, comme un objet, être produit par la société. L'être humain a donc des caractéristiques communes aux objets. Cependant, il ne peut être simplement réductibles à un objet, car c'est de par sa nature qu'il a des fonctions, des capacités supplémentaires à ceux-ci. C'est d'abord parce qu'il est doté de raison que l'homme peut se permettre de ne pas être réduit à l'état d'objet. C'est Hobbes qui donna cette définition la plus précise de la raison. [...]
[...] De plus, l'homme n'est pas, contrairement à ce qu'il peut parfois croire, unique. En effet, puisqu'il peut être considéré comme fonction, il peut alors être remplacé. Une machine qui ne fonctionne plus est soit réparée, soit remplacée. Un ouvrier qui ne travaille pas, ne pouvant être « réparé », il sera remplacé par quelqu'un de plus efficace. Et l'homme était déjà pensé de la sorte chez les Anciens, qui ne considéraient pas l'individu comme entité, mais comme fonction dans une cité, qui peut être remplacée. [...]
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