Communément, nous pensons qu'il est naturel à l'Homme d'avoir une volonté de bien faire. Cependant cette volonté apparaît comme problématique. En effet, car les désirs, qui représentent souvent la présence du mal en l'Homme, sont eux aussi naturellement présents en lui. Alors est-il naturel de vouloir le bien ? Il s'agit de déterminer si la nature de l'Homme le pousse au bien ou au contraire vers le mal. Notre moralité ne nous pousse-t-elle pas immédiatement à vouloir le bien ? (...)
Plan de la dissertation
Introduction
I) De manière générale, nous pensons que la volonté du bien est intrinsèque à la nature de l'Homme
A. En fait, nous serions victimes d'une illusion du bien
B. Cependant, l'être humain, qui possède une morale, parvient à avoir se décider sur ce qui est une bonne action ou une mauvaise
C. Les désirs, naturellement présents en l'Homme, le poussent à suivre cette volonté, qui va dans son intérêt propre et non vers l'intérêt commun
II) Le bien apparaît à l'Homme comme n'étant pas immédiat, donc non naturel. L'individu doit vouloir le bien, s'obliger à le souhaiter
A. L'obligation apparaît donc nécessaire à l'Homme pour vouloir le bien
B. Pour bien agir, l'Homme doit prendre en compte la situation dans laquelle il se trouve
C. Si réellement l'Homme pouvait s'obliger à vouloir le bien, cela ne lui paraîtrait pas tant complexe
III) En somme, ni l'obligation, ni la nature ne permettent à l'individu d'acquérir une volonté du bien
A. S'éduquer à vouloir le bien, pour s'y habituer et finalement l'aimer, semble dès lors être la meilleur solution
B. Si l'Homme veut le bien, encore faut-il qu'il l'applique. Pour cela, il ne suffit pas d'en avoir l'habitude et d'être éduqué pour
C. Si l'Homme veut le bien, il ne doit pas seulement s'y habituer et développer ses qualités, l'aimer est finalement indispensable
Conclusion
[...] La pitié et la charité nous le prouvent car elles nous poussent à souhaiter le bien pour autrui. Mais si cette conscience du bien est présente dans l'individu, elle ne l'empêche pourtant pas de désirer et de céder à ses envies. L'Homme serait ainsi porteur du bien mais aussi du mal avec des sentiments tels que la cupidité, l'envie ou encore la jalousie. Si l'Homme en principe, par sa morale, veut le bien, il n'y parvient cependant pas à cause de ses désirs. [...]
[...] En universalisant notre maxime, nous agirions ainsi en conformité avec notre désir moral, non selon notre intérêt mais pour le bien. Mais il semble cependant évident que l'action soit complexe et dépende de la situation de celui qui agit. Plutôt que de chercher une valeur morale universelle valant pour tous, mieux vaut chercher à savoir quel est l'acte bon à accomplir dans ma situation. Sans avoir pour but le bien absolu, il est plus accessible de viser simplement le bien. [...]
[...] Bien agir, c'est en fait vouloir et aimer bien agir non seulement par habitude ou par éducation morale. En conclusion, si l'agent moral possède effectivement une capacité à bien agir, ses désirs et sentiments influent trop pour qu'il veuille immédiatement donc naturellement le bien. Finalement la forme absolue de la volonté du bien : l'obligation apparaît comme un idéal, ce que l'Homme devrait être et en somme, c'est plutôt l'éducation morale qui permet de faire aimer le bien, et donc de le vouloir. [...]
[...] L'éducation morale pourrait faire en sorte que l'Homme veuille le bien. Pour certains comme Aristote, bien agir ne se résumerait pas à apprendre à bien agir. Un apprentissage théorique ne suffirait pas à lui seul, il faut en plus appliquer ce que l'on nous apprend. Pour Aristote, la vertu serait en puissance, donc non exploitée en l'être humain. L'éducation théorique seule ne permettrait pas de développer toutes les qualities, en d'autres termes toutes les dispositions du sujet à bien agir. [...]
[...] L'Homme posséderait en somme naturellement une capacité à bien agir mais ne parviendrait pas à la développer. B. Cependant, l'être humain, qui possède une morale parvient à avoir se décider sur ce qui est une bonne action ou une mauvaise. Alors, il serait possible que la morale nous aide dans nos choix. Un sentiment exprime de façon immédiate l'impression que nous fait une action ou une idée. De cette manière, la nature a donné à l'Homme des sentiments qui lui ont permis de savoir ce qui est bon pour lui ou non. [...]
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