Document répondant à la question "Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ?" Interrogation sur la notion de travail en philosophie et ses limites.
[...] Il existe donc une contradiction chez celui ( = le maître) qui d'une part dénie l'Humanité à l'esclave, tandis que de l'autre, il la reconnaît implicitement. (L'esclave fournit au maître quelque chose que seul un homme peut lui donner) De plus, l'Histoire est l'Histoire, c'est à dire que par définition elle est changements, et une position dominante peut régner longtemps mais elle est condamnée au déclin. (Ce déclin de la maîtrise va permettre une revalorisation) Là encore, le recours à la technique est commode. [...]
[...] Ce n'est donc pas si nécessaire que ça de travailler, et d'ailleurs, le marginal survit. Néanmoins, on peut considérer qu'une existence purement animale est misérable et indigne. Et, que cela soit une bonne ou une mauvaise chose de s'affranchir de la nature, c'est de toute façon irréversible. On veut vivre dans des conditions agréables, décentes, sûres, solidaire, ce qui exige une suractivité très particulière qui mérite justement d'être qualifiée de travail. Cela met en évidence la situation très particulière du travail. [...]
[...] Il faut alors reporter ces éléments sur la question du travail : Pourquoi travailler ? Pour manger, et ensuite pour honorer sa position sociale, mais pourquoi ? (renvoie indéfini de moyens en moyens) De deux choses l'une : A propos du travail, ou bien il n'y a qu'un renvoi à l'infini et le travail n'a pas de sens, et si l'existence a un sens, c'est en dehors du travail ;ou bien il est possible d'arrêter cette régression à l'infini et de rencontrer dans le travail ou hors de lui, quelque chose qui ne soit pas un moyen, un renvoi mais qui vaille pour lui-même. [...]
[...] Nous sommes des êtres qui consumons et consommons des consommés : ( Dimension misérable, éminemment inférieure, consommation vue comme l'idée d'une destruction biologique perpétuelle, condition de l'homme aliénée par sa nature (D'ou la volonté de l'homme d'arrêter ce cycle d'éternel recommencement et de se réaliser dans une autre forme de travail, comme l'art par exemple.) Tous les jours, il faut pétrir le pain, et aussi tôt fabriqué, il est anéanti dans le cycle de la vie. C'est l'éternel recommencement et la plainte de la ménagère est légitime : C'est donc la consommation au sens brut du terme comme une destruction naturelle toujours recommencée. Cependant, l'homme veut résister et il s'est engagé dans une toute autre forme de production pour des raisons de besoins, comme de conscience. Bref, ici il est encore la source d'une production durable. [...]
[...] Un animal ne travaille pas. Seul l'homme travaille et un homme qui ne travaille pas reste une bête, ou en tout cas est retranché dans l'Humanité. Le travail est utilitaire mais il a en même temps une signification morale : C'est le passage obligé de l'accession de l'Humanité comme dépassement de l'animalité. (on va reconquérir par ce biais une identité, celle d'homme) Cette argumentation est simpliste car la fonction réparatrice du travail n'est pas univoque ce qu'on a d'abord oublié, mais elle est finalement double : Si le travail oppose l'homme à l'animal, il distingue aussi l'homme de l'homme. [...]
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