Aujourd'hui, depuis la condamnation d'Adam dans le jardin d'Eden, tout le monde, enfants ou adultes, est soumis à une forme de travail, que ce soit par la pensée ou par le travail physique à proprement dit. Le premier sentiment qui vient pour cette activité est la réticence. En réalité, sa nécessité, c'est-à-dire ce dont on ne peut pas se passer, et qui est censé répondre à un manque de survie ou de bien-être, est un réel débat sur le plan philosophique. Pour certains, le travail n'apporte que des contraintes et de la fatigue, et pour d'autres, il est nécessaire à la réalisation de soi (...)
[...] Dissertation : L'Homme a-t-il besoin de travailler ? Aujourd'hui, depuis la condamnation d'Adam dans le jardin d'Eden, tout le monde, enfants ou adultes, est soumis à une forme de travail, que ce soit par la pensée ou par le travail physique à proprement dit. Le premier sentiment qui vient pour cette activité est la réticence. En réalité, sa nécessité, c'est-à-dire ce dont on ne peut pas se passer, et qui est censé répondre à un manque de survie ou de bien-être, est un réel débat sur le plan philosophique. [...]
[...] C'est la nature elle-même qui a doté l'Homme de sa capacité à travailler. C'est ce que pense Karl Marx en disant, dans Capital, que Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature. Pour lui, la nature n'est qu'une suite de travaux automatiques. Il cite d'ailleurs judicieusement l'exemple des abeilles qui, sans jamais l'avoir appris, construisent d'elles-mêmes les milliers d'alvéoles parfaitement géométriques qu'un homme aurait bien du mal à réaliser. Pour cet auteur, l'Homme doit donc travailler car c'est la nature qui l'a décidé. [...]
[...] Le travail est l'essence de l'Homme. C'est la nature qui a doté l'être humain de sa capacité à travailler mais, paradoxalement, il va à son encontre dans la mesure ou travailler correspond à modifier le monde qui nous entoure pour nous le rendre plus familier. En somme, travailler signifie exercer son intérieur, c'est-à-dire ce que l'Homme pense par l'intermédiaire d'un accessoire : le corps. Néanmoins, si le corps est en activité, l'esprit, pendant ce temps, se repose. Travailler est donc nécessaire mais cela ne nous accomplit pas complètement. [...]
[...] Ainsi, ils se sentent obligés de travailler pour une cause. Ce type de travail étant sur la base du volontariat, ils ne font cela que pour se prouver à eux-mêmes qu'ils sont utiles au monde. De ce fait, lorsque l'on exerce ce genre de travail, mis à part le sentiment de satisfaction intérieur, il n'en ressort aucun profit personnel. On développe alors une certaine estime de soi dont parle Emmanuel Kant dans Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique. [...]
[...] Ainsi, dans certains cas, le travail n'est enrichissant que pour l'autre. C'est dans cette idée que Karl Marx parle, dans Manuscrits de 44, d'aliénation qui se caractérise par le fait que les conditions objectives de son travail rendent l'ouvrier, dont il est question dans cet ouvrage, étranger à lui-même. Le travailleur ne travaille alors plus pour son humanisation, c'est-à-dire pour développer son acquis, mais pour sa déshumanisation. C'est ainsi que l'on peut dire que le travail n'est qu'un facteur d'aliénation : il ne contribue pas au développement de soi mais est plutôt la source d'une dénaturation de l'individu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture