Il arrive que l'on se demande parfois si un homme peut se permettre d'en juger un autre. Cette question, en effet, incite à se demander si ce n'est pas la loi morale qui permet d'acquérir une liberté et par conséquent de donner la possibilité d'un jugement d'autrui. De plus, juger quelqu'un n'est-il pas en soi un moyen de redonner la raison à celui qu'on juge en lui montrant ses défauts et ses vices ?
Il faut tout de même être très prudent car la frontière entre un jugement utile et un jugement qui empiète sur la liberté des autres peut être très vite franchie. N'est-il pas plus logique de respecter la liberté des autres en ne les jugeant pas afin qu'ils respectent la nôtre ? La loi morale n'est-elle pas également synonyme de restriction et l'éthique permet-elle de juger une autre personne ? Ces deux points de vue pourraient être conciliés.
N'y a-t-il pas une alternative ? Le respect, en effet, n'est-il pas le principe dominant dans la hiérarchie des valeurs ? Les principes des hommes ne devraient-ils pas pousser ces derniers à juger efficacement et à bon escient ?
[...] En effet, juger quelqu'un n'est pas totalement en adéquation avec la morale. Le jugement est une question d'éthique. Cela concerne toutes les sociétés et tous les groupes. Les hommes, s'ils prenaient soin de prêter attention aux questions d'éthique et de morale, se rendraient compte que juger quelqu'un est à l'opposé des valeurs. La question du jugement est donc de ne pas juger les autres, mais de se juger soi-même puis de comparer avec les autres. L'homme n'a pas le droit de juger un autre homme. [...]
[...] Cependant, après s'être lui-même jugé, ne peut-il pas émettre une opinion à quelqu'un d'autre que lui ? III Le jugement comme comparaison entre les hommes Le problème pourrait se résumer en quelques mots : "l'homme peut ne pas juger un autre homme". L'alternative entre juger et ne pas juger est toute découverte, l'homme doit juger de la même manière qu'il se jugerait. A Les bienfaits de la loi morale Juger une personne ne sera jamais un crime. Le jugement relève plus de la loi morale que de la loi juridique. [...]
[...] La réponse à la question "un homme peut-il en juger un autre est difficile à trouver. Selon ses principes, l'homme donnera un jugement équitable et juste. Il faut donc que seuls les possesseurs d'une loi morale puissent juger. Mais cette question est absurde. L'homme qui n'a rien à se reprocher doit pouvoir affronter le jugement de l'autre et donc l'homme qui jugera sera inutile. Qui plus est, certaines sociétés dont la religion tient une place importante dans la vie des hommes croient en un Jugement dernier. [...]
[...] Si juger une personne est le seul moyen de la faire changer, et bien "la fin justifie les moyens". Machiavel utilisait cette formule à des fins politiques, mais elle peut s'appliquer au jugement. En effet, il peut être moral si la fin est noble. Changer autrui en mieux, le faire évoluer, n'y t-il pas de tâches plus gratifiantes ? L'auteur du Prince a raison. Le principe prend de la moralité que si le but ultime est bon. Juger un autre homme est applicable à cette règle. Un homme peut en juger un autre. [...]
[...] Un homme peut-il en juger un autre ? Il arrive que l'on se demande parfois si un homme peut en juger un autre. Cette question, en effet, incite à se demander si ce n'est pas la loi morale qui permet d'acquérir une liberté et par conséquent de donner la possibilité d'un jugement d'autrui. De plus, juger quelqu'un n'est-il pas en soi un moyen de redonner la raison à celui qu'on juge en lui montrant ses défauts et ses vices ? [...]
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