Introspection, connaissance de soi, conscience, autrui, inconscient, Nietzsche, Karl Marx, Freud, psychanalyse, connaissance, pathos, logos, conscience de soi
La connaissance renvoie à la notion de vérité : celui qui connaît, c'est celui qui sait la vérité, le vrai, par opposition au faux. La recherche de connaissance est traditionnellement attachée à la raison, au logos, mais nous verrons plus tard que la passion, les sentiments et le pathos font partie de cette recherche de connaissance, notamment sur soi. Cette connaissance est théorique et non pratique. C'est donc de cette connaissance de soi que nous traiterons. Soi-même représente le Moi, l'Homme, mais aussi et surtout l'individu, et comment il se distingue de l'Autre par ses caractéristiques physiques, son identité, son logos, mais aussi son pathos. Dès lors, le fait est de savoir non pas si l'on peut simplement se connaître soi-même, mais si l'on peut véritablement se connaître soi-même, ce qui implique de savoir si l'on peut se connaître profondément et non pas superficiellement, et d'avoir connaissance de l'ensemble des déterminations qui fondent le Moi.
[...] Il agit et pense ainsi plutôt que d'être lui-même sans jeu ni mensonge. En réalité, il n'y a pas d'essence du garçon de café selon Sartre, et la conscience est pour lui multiple et changeante et ne suppose aucune unicité fondatrice. L'Homme ne pourrait donc pas prétendre se connaître lui-même car il ne peut dégager une expression de son Moi invariable en droit et n'arrive pas à se détacher des rôles qu'il prend pour se connaître lui-même profondément et véritablement en fait. [...]
[...] Cette fausse morale a pour effet d'engendrer un Homme qui ne fait qu'intérioriser ses instincts, ce qui l'empêche d'avoir une réelle vision sur qui il est puisque les principes et interdits moraux susmentionnés l'enferment dans ce qu'il pense être sa morale individuelle mais qui n'est que l'expression de celle des "faibles". La domination de l'Homme peut aussi prendre une forme idéologique : Marx, lui, estime que les conditions matérielles conditionnent l'Homme inconsciemment en façonnant sa conception du monde et ses relations sociales et morales. Pour lui, "Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience" (Préface de la "Contribution à la critique de l'économie politique"). [...]
[...] En effet, en se définissant comme Homme, l'individu se compare et se distingue de l'animalité, de la bia, la violence animale, de la phonè, la voix animale à laquelle il oppose son logos, son langage rationnel. L'Homme contrôle ses instincts, il est animal politique. Il développe une conscience de soi réfléchie, il est animal rationnel. L'animal, lui, n'a qu'une conscience instinctive de lui-même, et c'est la conscience réfléchie de l'Homme qui peut lui permettre, individuellement, de se connaître, non plus en tant qu'Homme mais en tant qu'individu, car qui de mieux placé que soi-même pour se connaître individuellement ? B. [...]
[...] Si le soi-même n'est pas stable, n'existe-t-il pas un soi-même temporaire, défini et connaissable par soi-même de par son existence, son rapport factuel au réel, aux autres ? L'existence d'un socle, d'une essence-même de l'individu n'est pas indubitable et ne va pas de soi. En effet, si l'on présuppose qu'un individu ait une essence, il devrait alors exister des invariables dans son comportement ou dans ses choix, il devrait alors être possible de prédire certains choix ou comportements d'un individu, en ayant connaissance de son essence - c'est à dire en faisant abstraction de tout ce qui constitue la partie accidentelle de ce qu'il est, a été, et restera. [...]
[...] Dès lors, il propose un moyen d'accéder à son inconscient refoulé : la psychanalyse. A travers cette science qu'il a créée, il tente de confronter son patient aux difficultés de sa vie, ses désirs, ses manques et ce faisant, le met face à ses propres limites. Mais nous le verrons, cette méthode est critiquée par ses détracteurs et ne permet pas une complète connaissance de soi. C. Les limites de la psychanalyse En effet, si cette méthode a pour but de réduire l'écart entre l'identité apparente, incarnée par notre seule conscience, et l'identité réelle, qui tient compte de notre inconscient, Freud n'obtient que la réduction de cet écart et non sa suppression. [...]
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