Il est à penser qu'« il n'y a pas de raison sans passion, et il ne devrait pas y avoir de passion sans raison », voilà ce qu'affirme Edgar Morin, sociologue et philosophe français du XIXème siècle. L'opinion pense bien souvent que la conscience, cette faculté par laquelle nous savons ce que nous faisons et pensons, est innée et se retrouve dans chacune de nos actions. Nous verrons dans cet extrait comment Alain va nous montrer que ce n'est pas le cas systématiquement : l'homme n'est pas toujours conscient de ce qu'il fait. Il va donc chercher à mettre en valeur la différence existante entre l'homme et les animaux basée sur ces deux notions essentielles : la conscience et la passion. Il va donner une définition de ces deux notions pour nous éclairer sur les questions suivantes : Peut-on accorder à l'animal des passions ? Mais que sont les passions exactement ? Et que nous permettent-elles de distinguer entre l'homme et l'animal ? Nous verrons dans une première partie comment Alain a construit son raisonnement pour mettre en lumière le refus d'accorder les passions aux animaux dû à leur manque de conscience. Et dans un second temps nous discuterons ce point de vue à l'aide d'autres philosophes tel que Descartes et Kant (...)
[...] Dès sa première phrase, Alain nous met face à sa démonstration : il part du constat que Les animaux, autant que l'on puisse deviner, n'ont point de passions». Avec ce point de départ, il nous montre clairement qu'il dénie à l'animalité un concept important : la passion. Il sous-entend donc que les passions seraient réservées uniquement à l'homme. Mais que sont les passions ? Déjà une difficulté se pose sur son raisonnement : il dépend de l'approche donnée au terme passion En effet que ce soit face à l'homme ou l'animal, ce mot ne renvoie pas à une même signification. [...]
[...] Un animal mord ou s'enfuit selon l'occasion ; je ne dirai pas qu'il connaît la colère ou la peur, car rien ne laisse soupçonner qu'il veuille résister à l'une ou à l'autre, ni qu'il se sente vaincu par l'une ou par l'autre. Or c'est aussi pour la même raison que je suppose qu'il n'ont point de conscience. Remarquez que ce qui se fait par l'homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi, est aussi sans conscience. Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi. Il arrive que, dans les terreurs paniques, l'homme est emporté comme une chose. [...]
[...] Toujours sur ce raisonnement, si le doute amène la conscience, sans celui-ci il n'y aurait alors pas de passion : avec le paradoxe inscrit dans la phrase de même celui qui suit la passion n'a point de passion Alain veut mettre en évidence que les animaux ne font que suivre la passion, c'est-à-dire qu'ils ont l'apparence d'avoir des passions mais en réalité ce n'est qu'une facette puisque leur passion relève davantage de l'instinct. Comme ils agissent sans réfléchir du fait qu'ils n'ont pas de conscience, il ne convient pas de leur accorder des passions, ce qui serait absurde. Sans conscience il ne peut y avoir de passions. [...]
[...] Nous verrons dans cet extrait comment Alain va nous montrer que ce n'est pas le cas systématiquement : l'homme n'est pas toujours conscient de ce qu'il fait. Il va donc chercher à mettre en valeur la différence existante entre l'homme et les animaux basée sur ces deux notions essentielles : la conscience et la passion. Il va donner une définition de ces deux notions pour nous éclairer sur les questions suivantes : Peut-on accorder à l'animal des passions ? Mais que sont les passions exactement ? Et que nous permettent-elles de distinguer entre l'homme et l'animal ? [...]
[...] Il utilise le terme emporté pour mettre en relief que l'homme n'est plus maître de ses actions ; il se laisse alors guider par quelque chose d'autre, il devient alors le jouet de ses impulsions et de ses passions. Dans ce texte Alain veut nous montrer que l'homme possède une conscience mais que dans la plupart de nos actions, elles sont souvent omises de réflexion, d'arrêt et de délibération ; ce qui nous ramène presque à la condition de l'animal. [...]
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