On peut penser que l'Homme en tant que personnage ou même protagoniste de l'Histoire a la possibilité de la changer. D'où l'emploi récurent par l'opinion commune de l'expression "je mène ma vie comme je l'entends !". Mais une telle perspective est-elle justifiée ? Peut-être que cela est-il plus compliqué et que l'Homme est soumis à l'Histoire sans pouvoir intervenir dans son déroulement naturel. Dès lors, l'Homme peut-il changer le cours de l'Histoire ? (...)
[...] Mais l'Homme peut-il le faire ? A travers le verbe pouvoir interviennent les notions de possibilité et de droit de, droit subjectif (droit-liberté). On se demande si l'Homme a la capacité de changer l'Histoire et si cela serait légitime. Est légitime ce qui est conforme au droit positif ou ce qui est conforme à l'équité ; ce qui est fondé sur la morale, le droit naturel, la loi divine. La capacité de l'Homme à changer l'Histoire mentionne sa puissance ou son impuissance sur celle-ci. [...]
[...] Il peut réécrire l'histoire autrement, choisir lui-même une fin et la modifier. Toute forme de déterminisme y est absente. Le déterminisme est la doctrine sur laquelle les faits sont déterminés, c'est-à-dire sont les effets nécessaires d'une cause. Dans le roman, les faits sont contingents, c'est-à-dire ce qui est mais qui pourrait très bien ne pas être, c'est pourquoi l'auteur à le pouvoir et l'absolue liberté de les modifier. Mais l'Histoire présente également une certaine forme d'aliénation par le fait que l'Homme peut se sentir étranger à lui-même. [...]
[...] Le destin est une puissance qui règlerait le cours des choses à venir. Le fatalisme est alors présent. Le fatalisme est le caractère de ce qui est inévitable. Par exemple, Sophocle écrit Œdipe-roi, qui décrit le destin sanglant d'Œdipe. En effet, malgré les précautions prises par l'entourage d'Œdipe pour échapper à cette tragédie, Œdipe ne peut échapper au destin formulé par l'oracle. Il a reçu une malédiction du roi Apollon qui le détermine à ce destin tragique : il subit les effets nécessaires d'une cause. [...]
[...] En effet, l'Homme doit user de la force dans le sens où il doit se mettre sous la contrainte et s'il ne fait pas ce qu'il est contraint de faire, il s'expose à des conséquences négatives comme de ne pas parvenir à modifier le cours de l'histoire, donc de ne pas obtenir la fin attendue. Si l'Homme veut changer l'Histoire, c'est donc bien en vue d'une fin. La fin, c'est le but, ce a quoi aboutit la réalisation des projets. Si l'Homme peut changer l'Histoire, il peut évidemment ne changer que le présent ou le futur mais ne peut en aucun cas modifier le passé qui est derrière, acquis. [...]
[...] De plus, ce qui permet à l'Homme de modifier son Histoire est le fait qu'il soit doué de conscience. La conscience est la perception chez l'Homme de sa propre existence et du monde qui l'entoure. Cette conscience le différencie de l'objet ou de l'animal, tout comme sa volonté, sa raison et son libre- arbitre. Ce pourquoi l'être humain, à la différence de l'animal guidé par l'instinct à la capacité de changer le cours de son histoire. Là est la différence entre l'esprit et la nature. [...]
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