Ce document est une dissertation complète et rédigé en philosophie, répondant à la question "L'homme n'est-il fait que de culture ?"
Pour répondre à cette problématique, vous verrez que l'homme est un être de culture, et que cela le distingue des autres êtres vivants. Puis vous verrez que ce dualisme nature-culture est historique et s'appuie sur l'idée que le perfectionnement de l'Homme n'est possible qu'à travers la culture, mais que l'on peut peut-être considérer que la morale provient aussi de la nature de l'Homme. Et enfin vous verrez que déterminer ce qui relève de la culture et ce qui relève de la nature en l'Homme est impossible et que peut-être l'Homme correspond à un mélange de nature et de culture.
[...] Il y a d'un côté une donnée biologique, ainsi que des besoins essentiels de l'Homme qui sont naturels, et de l'autre des manifestations de l'intelligence de l'homme. Cependant, cette distinction n'est pas si claire. Lorsque l'on cherche à savoir si l'homme n'est fait que de culture, le point de vue adopté est un point de vue historique. On cherche à savoir à quel moment de l'Histoire l'Homme a effectué ce changement de nature à culture. On peut donc dire que l'Homme est un mélange de culture et de nature. [...]
[...] Merleau-Ponty explique que les expressions du visage liées aux émotions varient en fonction de la région du monde dans laquelle on se trouve. Par cet exemple concret, il veut montrer que quelque chose que l'on pense naturel est finalement culturel. Autre exemple, lorsque l'on a faim à midi, il s'agit plutôt d'une habitude culturelle que d'un besoin naturel. Ainsi, Merleau-Ponty décrit différentes façons de vivre les émotions en fonction des différentes cultures. Pour conclure, il semble difficile de distinguer ce qui relève de la culture et ce qui relève de la nature en l'Homme. [...]
[...] Rousseau explique que les hommes, au sein du contrat social, sont soumis. Il les compare à des chevaux de courses qui subissent cette forme de domination. Donc, selon lui, les hommes qui argumentent en faveur de la culture, ne doivent pas être écoutés car ils ne se souviennent pas de cette liberté de l'état de nature. Ainsi, cette vision de la culture comme ce qui fait de l'Homme un être qui se distingue des autres ne comporte pas que des aspects positifs. [...]
[...] Dans ce texte, il y a par endroits un parti-pris de l'auteur. Le terme « sauvage » lui-même renvoie déjà à une forme de partis-pris. En effet, l'adjectif « sauvage » se définit par opposition à ce qui est civilisé et possède une connotation négative. Les anthropologues du début du XIXème siècle, lorsqu'ils décrivent ces hommes « sauvages » ne sont pas complètement objectifs. Il y a une idée partiale derrière ces descriptions. Il y a cette idée est que les hommes considérés comme « sauvage » sont inférieurs aux hommes dits « civilisés », et il y a cette idée politique selon laquelle les Européens ont pour mission d'aider ces hommes à accéder à la « culture » et à l'éducation. [...]
[...] Philippe Descola explique que cette notion de « culture » est historique. Il explique que la notion de « culture » a émergé en réaction face à une forme d'universalisme de la notion des Lumières. Ainsi, la notion de « culture » est, dès l'origine, utilisée pour parler de la culture d'un pays, des spécificités propres à un peuple, par opposition à la culture des autres pays. Ainsi, on voit que la notion de culture comporte dès l'origine une forme de subjectivité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture