L'existence humaine est toujours ouverte et ne peut parvenir à un état de complet achèvement. En effet, cet achèvement marquerait que l'homme aurait trouvé son propre accomplissement dans un bonheur absolu et que son existence pourrait être jugée parfaite.
Bien au contraire, l'existence de l'homme est finie et imparfaite, comme si l'homme ne cessait d'être à la recherche de lui-même.
Comment se caractérise cet inachèvement ? Doit-on nécessairement voir derrière ce terme une perspective négative révélant un manque originel chez l'homme ? (...)
[...] Contrairement à l'animal qui n'est pas conscient de ses propres imperfections, l'homme a la capacité de se les représenter. b. La conscience d'inachèvement fait naître le désir Tout désir est né de la sensation d'un manque. Si l'homme désire, c'est qu'il n'est pas tout ce qu'il peut être et qu'il en a laconviction intime. Il est donc possible de définir l'homme comme un être de désir. Plus encore, tout désir est un désir de perfection : et dans l'argent et le pouvoir se sentir plus fort qu'il ne l'est en vérité. [...]
[...] En quel sens peut-on dire que l'homme est un être inachevé ? L'existence humaine est toujours ouverte et ne peut parvenir à un état de complet achèvement. En effet, cet achèvement marquerait que l'homme aurait trouvé son propre accomplissement dans un bonheur absolu et que son existence pourrait être jugée parfaite. Bien au contraire, l'existence de l'homme est finie et imparfaite, comme si l'homme ne cessait d'être à la recherche de lui-même. Comment se caractérise cet inachèvement ? Doit-on nécessairement voir derrière ce terme une perspective négative révélant un manque originel chez l'homme ? [...]
[...] Finalement, ce manque est constructif. III/ L'homme, un être perfectible a. La technique, un moyen inventé par l'homme pour combler son inachèvement L'homme, physiquement, n'a pas les moyens de répondre à tous ses désirs : par exemple, il ne peut pas voler dans le ciel, ni vivre dans des régions sont excessivement hautes ou basses. Mais, grâce à la technique, il peut inventer les moyens qui lui permettront de combler ces impossibilités, et de dépasser ses limites : ainsi, il a créé des avions pour voyager dans le ciel ou fabriqué des vêtements chauds pour se protéger du froid. [...]
[...] Sartre, dans L'existentialisme est un humanisme montre ainsi que c'est l'homme lui-même qui achève son existence par ses choix libres et ses actions. Si l'homme était né déjà parfait, il n'aurait pu partir à la recherche de lui-même et de projets le menant à se dépasser lui-même. Loin d'être une faiblesse et un défaut, l'inachèvement de l'homme est donc une force : c'est cette imperfection qui le mène sans cesse à repousser ses limites et à ne jamais se contenter de ce qui lui est donné immédiatement. [...]
[...] L'existence de l'homme, elle, a un commencement et une fin. Montaigne dit ainsi dans les Essais que toute humaine nature est entre le naître et le mourir La vie de l'homme est toujours dans cet entre-deux, ce qui le distingue de Dieu. Le monde mortel est fragile et la mort menace toujours quiconque est né. La première forme d'inachèvement de l'homme est donc de nature temporelle : contre la nécessité du temps, l'homme ne peut pas lutter et pour certains, une vie sera toujours trop courte pour que soient menés à terme tous leurs projets. [...]
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