Le terme culture est d'un usage courant mais sa définition est complexe et difficile. En 1952, deux anthropologues américains, Alfred Kroeber et Clyde Kluckolm, recensèrent pas moins de 164 définitions ou approches de la notion de culture. Dans cette forêt de définitions, deux grandes tendances semblent se dessiner. Une première, héritée de la philosophie des Lumières, pour qui la culture serait le patrimoine lettré accumulé depuis l'Antiquité sur lequel les nations occidentales auraient fondé leur civilisation. Une deuxième beaucoup plus anthropologique nomme culture « la totalité des connaissances, des croyances, des arts, des valeurs, lois, coutumes et de toutes les autres capacités et habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la société » (E.B.Tylor). Cependant, si les définitions de la culture sont plurielles elles se retrouvent pour s'opposer à la nature. Sur cette base, tout un ensemble théorique évolutif s'est construit.
[...] Il exprime ce projet clairement en 1944 dans une théorie scientifique de la culture : cet essai a pour but de montrer que le vrai carrefour de toutes les branches de l'anthropologie est l'étude scientifique de la culture »(Maliniwski). Rejetant aussi bien les théories évolutionnistes que diffusionnistes, l'hypothèse des survivances et celle des traits culturels indépendants que l'on pourrait recenser, il propose une définition large de la culture qui s'enracine dans l'organisme humain confronté à son environnement. L'ambition de Malinowski est d'ailleurs reprise par C.Lévi-Strauss. Père fondateur du structuralisme, il a théorisé la relation entre l'universel et le particulier, pensée comme relation entre nature et culture. Le structuralisme insiste sur la dimension relationnelle de toute réalité sociale. [...]
[...] L'homme est-il réductible à sa culture ? Le terme culture est d'un usage courant mais sa définition est complexe et difficile. En 1952, deux anthropologues américains, Alfred Kroeber et Clyde Kluckolm, recensèrent pas moins de 164 définitions ou approches de la notion de culture. Dans cette forêt de définitions, deux grandes tendances semblent se dessiner. Une première, héritée de la philosophie des Lumières, pour qui la culture serait le patrimoine lettré accumulé depuis l'Antiquité sur lequel les nations occidentales auraient fondé leur civilisation. [...]
[...] Ce type normal, c'est la personnalité de base, autrement dit le fondement culturel de la personnalité A.Kardiner, quant à lui, étudie comment se forme la personnalité de base chez l'individu, à travers ce qu'il désigne comme les institutions primaires (la famille, le système éducatif) ; et comment, en retour, cette personnalité de base réagit sur la culture du groupe produisant, par une sorte de mécanisme de projection, des institutions secondaires qui compensent les frustrations provoquées par les institutions primaires et qui amènent la culture à évoluer insensiblement. Le culturalisme a été accusé de présenter une conception statique de la culture. Or, les chercheurs de ce courant ne croient pas à la stabilité des cultures. Ils cherchent à expliquer les évolutions culturelles par le jeu des variations individuelles dans l'acquisition et l'expression de la culture. [...]
[...] En cela, il est l'inventeur de l'ethnographie. À partir d'études chez les esquimaux, les indiennes sur la côte Nord-ouest américaine , il montre que la société est plus déterminée par la culture que par l'environnement physique. Pour lui, il faut penser la différence et la différence fondamentale entre les groupes humains est d'ordre culturel et non racial. La race n'a pas de sens scientifique et la culture est plus apte à rendre compte de la diversité humaine. Il n'y a pas de différence de nature entre primitifs et civilisés, mais des différences culturelles, acquises et donc non innées. [...]
[...] L'homme a besoin de la société pour exister et la culture est la mise en œuvre de cette nécessité. La culture devient le principe organisateur majeur de la société, des rapports avec autrui. Chaque culture constitue ainsi une réponse particulière à un problème universel qui est celui de l'organisation du groupe humain face à la nature. Tous les hommes ont, au départ, la même nature. La nature est, ce qui est inné chez l'homme et la culture est à acquérir. [...]
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