Leibnitz, Descartes, homme, règne animal, Husserl, Nudds, Marc Fumaroli, capacité de raisonner, sentiment intérieur, raison, éducation, société, transformer le monde, philosophie, Platon
Au XVIIe siècle la Querelle des Anciens et des Modernes oppose de nombreux auteurs et notamment des philosophes sur la conception de l'homme. En outre, Marc Fumaroli dans son essai les araignées et les abeilles issues du recueil de la Querelle des Anciens et des Modernes explique que les partisans des Modernes prônent que l'homme dans son évolution et par sa capacité de raisonnement tend vers un progrès continuel. Au contraire, les Anciens estiment que cette capacité de raison n'est pas propre à l'homme, mais que l'apogée de l'humanité se trouvait plutôt dans l'antiquité et n'est pas en soi lié à la raison ! Ainsi s'opposent déjà deux visions de l'homme.
[...] Finalement qualifier l'homme d'animal raisonnable peut être compréhensible, car il est bien issu du règne animal et semble a priori disposer de raison. Pourtant, l'homme n'est pas qu'un animal raisonnable, car il dispose d'autres compétences que les animaux ne semblent pas avoir, mais en parallèle les animaux disposent aussi de facultés qui leur sont propres. Ainsi, si Levi Strauss a pu démontrer qu'entre les hommes, il n'y a pas de sous-culture, peut-être faudrait-il élargir cette pensée aux animaux. Alors, les animaux pourraient en fait eux aussi disposer d'une culture notamment, car certains communiquent. [...]
[...] Comment estimer que l'homme puisse être autre chose qu'un animal raisonnable ? Paradoxalement attribuer à l'homme ce statut enlève aux autres êtres vivants la capacité de raison faisant d'eux des êtres absurde ou du moins soumis aux déterminismes sans moyen de s'éduquer et de s'extirper de leurs instincts, cela n'est-il pas un peu réducteur ? La différence entre humain et animaux n'est-elle alors qu'issue de la raison présupposée des hommes ? Certes, il semble que l'homme en tant qu'être vivant appartenant au règne animal dispose de la capacité de raisonner discursivement en élaborant des concepts et en discernant le bien du mal, cependant si cette faculté est propre à l'homme alors les animaux seraient au contraire des êtres insensés, alors comment expliquer ce paradoxe ? [...]
[...] La raison, c'est en outre la faculté de discerner le bien du mal. À partir de là, l'homme semble pouvoir agir à l'encontre de ses pulsions et de ses besoins pour privilégier un principe ou un plaisir qui provient du domaine de l'existentiel et non plus seulement de l'ordre des besoins. Face à une situation moralement non correcte, l'homme saura se maîtriser et parfois aux dépens de sa propre vie. Dans Critique de la raison pure et pratique, Emmanuel Kant montre que l'homme se distingue de l'animal parce qu'il peut et sait agir moralement. [...]
[...] S'il est bien capable de reconnaître des sons ou des objets, au-delà d'un certain âge, comme l'abeille qui ne saura jamais tisser, l'homme ne saura parler, communiquer, ni même comprendre pourquoi il agit d'une certaine manière. En cela, il ne se distingue pas vraiment des animaux. Plus encore, si l'homme a pu être perçu jusqu'alors comme un être raisonnable, contrairement à ses semblables, cela n'est-il pas une erreur de jugement ? Finalement, l'animal est-il vraiment plus absurde que l'homme ? III. La raison humaine et sa supériorité par rapport aux animaux peuvent- elles être remises en question afin de déconstruire la vision d'un homme comme animal raisonnable ? [...]
[...] L'homme n'est-il qu'un animal raisonnable ? Au XVIIe siècle la Querelle des Anciens et des Modernes oppose de nombreux auteurs et notamment des philosophes sur la conception de l'homme. En outre, Marc Fumaroli dans son essai les araignées et les abeilles issues du recueil de la Querelle des Anciens et des Modernes explique que les partisans des Modernes prônent que l'homme dans son évolution et par sa capacité de raisonnement tend vers un progrès continuel. Au contraire, les Anciens estiment que cette capacité de raison n'est pas propre à l'homme, mais que l'apogée de l'humanité se trouvait plutôt dans l'antiquité et n'est pas en soi lié à la raison Ainsi s'opposent déjà deux visions de l'homme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture