L'homme a une particularité par rapport aux autres espèces, c'est qu'il arrive au monde inachevé. Il est incapable de subvenir seul à ses besoins élémentaires, alors que beaucoup d'espèces animales s'adaptent très vite à leur milieu naturel.
S'il est limité au niveau de ses capacités innées, il a une grande capacité de changement, d'évolution, un potentiel énorme de transformation. On trouve cette notion de perfectibilité chez Rousseau : c'est l'idée d'aller vers le plus parfait, l'amélioration, le progrès. Son évolution ne peut se faire que s'il est éduqué. L'éducation est alors la clef de la perfectibilité (...)
[...] Pourquoi choisir d'enseigner les mathématiques, et plus généralement les sciences, plutôt que la philosophie ? Il n'y a pas de système d'éducation neutre. C'est en ceci que l'éducation a une fonction formative. Elle a également pour but la mise en conformité aux normes acceptées de la société. Le rapport à la Loi, aux droits et aux devoirs, à la discipline intervient dès le plus jeune âge. L'éducation a donc alors une fonction intégrative et normative. Et ce, tant dans le contenu formel des connaissances (l'instruction), que dans le développement de conduites, d'habitudes. [...]
[...] Mais cet espace de liberté est à conquérir par la connaissance de soi, par l'éducation, par les études et la réflexion. Si donc la liberté absolue n'existe pas, il s'agit de comprendre comment on peut devenir libre d'avantage. Pour Spinoza, la servitude de l'esprit, c'est la privation de la connaissance. Plus l'homme connaît, plus il comprend. Et plus il comprend, plus il est libre. L'homme peut ainsi maîtriser ses passions et agir par raison. Par la connaissance, l'homme passif devient actif. [...]
[...] L'homme a une particularité par rapport aux autres espèces, c'est qu'il arrive au monde inachevé. Il est incapable de subvenir seul à ses besoins élémentaires, alors que beaucoup d'espèces animales s'adaptent très vite à leur milieu naturel. S'il est limité au niveau de ses capacités innées, il a une grande capacité de changement, d'évolution, un potentiel énorme de transformation. On trouve cette notion de perfectibilité chez Rousseau : c'est l'idée d'aller vers le plus parfait, l'amélioration, le progrès. Son évolution ne peut se faire que s'il est éduqué. [...]
[...] Cela permet de mieux comprendre les jeunes dont nous occupons, qui sont carencés que ce soit affectivement, éducativement, socialement, financièrement, culturellement (et parfois sur tous les plans en même temps) et de saisir leurs difficultés à se sentir libres, responsables et à répondre aux exigences de la société. D'autant que certains farouches défenseurs du déterminisme laissent entendre que ces comportements sont quasiment héréditaires et ne pourraient être corrigés. Le fait même que ces enfants soient en devenir, porteurs de potentialités me permet d'être convaincue que rien n'est inéluctable. La perfectibilité suppose l'amélioration. [...]
[...] C'est donc le manque de nature au départ qui permet et rend nécessaire et indispensable la culture. L'autre grande particularité de l'homme, c'est que c'est un être social : presque nécessairement, il vit en société, car il a besoin des autres pour survivre (puisqu'il ne peut seul satisfaire à tous ces besoins), pour évoluer et pour apprendre. Ne serait-ce que pour apprendre que l'autre est différent de lui. C'est précisément parce que l'homme est un être social que l'on peut comprendre l'enjeu de l'éducation pour la société. [...]
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